Le ministre de l’équipement a rencontré les responsables des services des transports : Des difficultés de ressources, d’agents qualifiés, de locaux et l’avenir de la COMANAV au cœur des débats

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Après les responsables des services en charge des routes, le ministre de l’Equipement, des Transports, du Logement et de l’Urbanisme, Mamadou Coulibaly  a rencontré hier lundi 4 juin, dans la salle de conférence de la Direction nationale des transports terrestres, maritimes et fluviaux, les chefs des services en charge des transports. Devant le ministre les uns et les autres ont présenté leurs structures et soulevé des préoccupations comme le manque de ressources financières d’agents qualifiés, de locaux

 

Cette rencontre a regroupé autour du ministre, les responsables de la Direction nationale des transports terrestres, maritimes et fluviaux (DNTTMF), le Conseil malien des chargeurs (CMC) l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) l’Observatoire des transports, Trans-rail, Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), la Compagnie malienne de navigation (COMANAV) l’Industrie navale et construction métallique (INACOM).

L’honneur est revenu au directeur adjoint des transports d’exposer au ministre le secteur des transports terrestres, maritimes et fluviaux. Selon lui, le parc véhicule compte plus de 245 567 engins alors que le parc commercial comptait 16 552 véhicules. Le trafic routier a permis le transport en 2011 de 3 671 212 tonnes de marchandises et 439 926 tonnes par la voie ferrée.

Au niveau de la DNTTMF les difficultés ont pour noms : le non respect du cadre organique, le manque de ressources qualifiées, l’étroitesse et la vétusté des locaux. Malgré ces difficultés, la direction des transports a dans ses projets la construction des nombreuses gares routières, l’aménagement des entrepôts du Mali à Conakry, à Abidjan et à Cotonou.

Au niveau de l’ANASER, son directeur général Mamadou Koné a rappelé la mission principale de son service qui est d’assurer la sécurité routière qui fait beaucoup de victimes aujourd’hui. Il a relevé que de nos jours ce sont les usagers qui financent  à 95% les ressources de l’ANASER et l’Etat ne contribue que pour 60 millions de FCFA sur un budget de plus d’un milliard. L’ANASER qui occupe aujourd’hui trois bâtiments en location espère se doter d’un siège  digne du nom pour lequel il a sollicité la mise à disposition d’un terrain.

L’ANASER compte lancer prochainement à Sikasso une campagne contre les mauvais stationnements et organiser la deuxième édition de la journée de courtoisie sur nos routes.

Malgré le rôle immense qu’il doit jouer pour la collecte et le traitement des informations l’annuaire statistique des transports, l’Observatoire du transport, selon son directeur ne dispose que d’un budget de 20 millions de FCFA.

Le vice-président du CMTR, Mamadou Simaga a sollicité de l’Etat un appui en terme de subvention et d’exonération pour le renouvellement du parc véhicules aujourd’hui trop vétuste.  Certes les différents services connaissent les difficultés mais le cas de la COMANAV est encore plus préoccupante. En effet cette structure étatique vit de ses ressources issues des trafics personnel et marchandises entre Bamako et les régions du nord. Mais avec l’occupation de ces régions, toutes les installations de la COMANAV ont été saccagées par les bandits armés.  La saison fluviale qui doit commencer en juillet est compromise. Le PDG de cette compagnie, Mme Dembélé Goundo Diallo a lancé un cri de cœur au ministre pour que des dispositions soient prises en faveur de la centaine d’agents de cette société.

La COMANAV est la principale entreprise d’approvisionnement des villes du nord en carburant au compte de Total et d’EDM-SA.

Le ministre Mamadou Coulibaly a pris bonne note de ces difficultés en soulignant que la tâche est délicate mais que chacun doit se surpasser soi-même en mettant à côté des querelles personnelles pour faire face à l’essentiel.

Il a indiqué que l’instruction a été donnée au gouvernement d’avoir dans leur vision les projets prioritaires, car les ressources sont limitées avec le gèl de certains financements.

Youssouf CAMARA

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