La SONEF, la crise et les pouvoirs publics

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« Nous voulons que l’état condamne et assure notre sécurité », dixit le DG Khalifa Ould.

Parler de cette compagnie de transport, c’est évoquer de nos jours, son apport dans l’économie malienne et sous régionale ee dessert les capitales du Sénégal, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Togo, du Burkina Faso, le Niger. De nos jours à tort ou à raison, la SONEF vit une période très difficile de son existence. Et pour cause, suite à des informations tendant à l’accuser d’être de connivence avec les dijihadistes, vendredi dernier, sa direction générale a été saccagée par des citadins apparentés d’uniforme, voir des bandeaux  en colère. Votre journal a tenté de comprendre.

Approché par nos soins, la Direction générale de la SONEF a accepté éclairer la lanterne de nos lecteurs. Modeste et convaincu que leur compagnie est victime de son succès, le Directeur Général, Kalifa Ould déballe.

Le Directoire de la SONEF hébétée

Selon le DG Khalifa, il ne comprend pas ce qui leur arrive puisque leur compagnie alimente un partenariat avec l’armée depuis une dizaine d’années. « C’est notre société qui achemine le carburant venant de l’Algérie puisque avions les moyens logistiques. D’ailleurs lors de la bataille de Tessalit, nous avions perdu trois citernes remplis de carburant saccagés par les rebelles sans que nous ne nous plaignions ! De mars 2012 suite au coup d’état à ce jour, ce partenariat a demeuré. Nous ne comprenons pas qu’on cherche à nous faire du mal de la sorte ou bien nous faire passer pour des parias alors que nous ne sommes pas les seuls à transporter des passagers de Bamako vers le nord ou le sens contraire? », a dit le DG.

Au plan humanitaire

Expliquant sans sourciller, le DG Khalifa fait savoir que lors de la prise de Gao, leur compagnie a aidé les militaires, leurs familles ainsi que d’autres citoyens à sortir de la ville. « Nous avions même augmenté durant trois mois, le nombre de Bus afin de transporter tous ceux qui avaient besoin de sortir de la ville à nos risques et périls puisque les islamistes nous menacent sans cesse. Pour cela, nous avions diminué les prix des billets (prix forfaitaires) tout comme avions transporté certains passagers gratuitement. N’en parlons pas de l’acheminement de vivres et de médicaments des ONG et autres ont été fait gratuitement pour la plupart des cas. Idem pour le transfert d’argent sans intérêt ».

Saccage de la Direction de la SONEF

Selon le DG Khalifa, le saccage de leur direction générale à Bamako, vendredi dernier, suite aux incidents de Konna, n’est autre chose qu’un complot contre eus. « Nos locaux ont été saccagé, des vitres brisés, des ordinateurs emportés, les dégâts sont importants. Là n’est pas le problème », susurre le DG. « Ce qui est important, c’est le dégât moral et l’atteinte à l’image de notre compagnie. Ce que les pouvoirs publics pouvaient faire, c’est un communiqué qui condamne l’acte du vendredi dernier. Jusqu’à présent rien de tout cela n’a été fait. Mieux, le directoire de la SONEF a été entendu des heures durant à la Police pour savoir si nous sommes de connivence avec les rebelles. Si tel était le cas, vous pensez que nous sortirons du Commissariat ? Non ! Ni la télévision d’état, encore moins la radio nationale n’ont condamné le saccage de nos locaux. Cela est regrettable car, nous sommes des citoyens maliens et devions être protégés », martèle le DG Khalifa.

Partenariat avec l’armée

« La SONEF ne saurait être contre le Mali, notre pays, encore moins collaboré avec l’ennemi par ces temps qui courent. Nous sommes dans une situation difficile et complexe puisque les rebelles nous combattent et ont juré de nous faire la peau car ils pensent que nous sommes des taupes à la solde de nos autorités. Pour preuve, depuis que la crise a débuté, le PDG n’est jamais parti au nord parce que sa vie est menacée; tout comme la nôtre », poursuit Khalifa. « Ce qui nous lie à l’armée, c’est un partenariat gagnant- gagnant puisque transportions entre 750 000 à Un millions de litres de carburants par an, offert par l’Algérie au Mali. Récemment, ma société a offert deux Pick-up d’une valeur de cinquante millions de FCFA (50 000 000FCA, les preuves se trouvent du département de la Défense) à l’armée dans le cadre de son travail. Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive ? Est-ce à cause de notre couleur de peau ? », a martelé le PDG de la SONEF la gorge nouée et les larmes aux yeux : (Emotion, gorge nouée, le PDG prend congé immédiatement de nous et le DG Khalifa continue l’entretien avec notre reporter).

« Nous voulons que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités »

« Nous voulons que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités pour informer l’opinion nationale et internationale sur cette affaire. La SONEF est victime des deux côtés. Nous voulons que l’état condamne les accusations selon les quelles notre compagnie collabore avec les rebelles et assurer notre sécurité », affirme Khalifa. Et il enfonce le clou en ces termes puisqu’il est sûr qu’ils sont blancs comme neige par rapport aux accusations distillées ça et là : « Si nos autorités trouvent la moindre preuve contre nous, qu’on nous arrête. En guise de rappel, ce sont 500 emplois qui sont menacés avec cette pression et menaces qui frappent la SONEF si les choses continuent de la sorte ! ».

La chasse aux sorcières

Pour la Direction Générale de la SONEF via son DG, affirme que ce qui leur arrive ressemble bien à une chasse aux sorcières et ne savent plus à quel saint se vouer. C’est pour cela, le DG Khalifa en appelle au secours des pouvoirs publics pour éviter la fermeture de leur compagnie et aussi, une menace sur leur intégrité physique.

Transport de Djihadistes !!!

Sur ce sujet qui est d’actualité pour le quel, les locaux de leur Direction Générale ont été saccagé, M. Khalifa Ould s’insurge en faux et explique. « En fait, ce jour, il y avait trois compagnies qui ont desservi la ligne. Et malheureusement, la SONEF était là au mauvais moment. Donc outre notre compagnie, il y avait leur Bus, ceux de Binké Transport et de Bani transport. Et soudain, des assaillants ont surgi et se sont mis à tirer sur le poste. « Seul le conducteur de notre car a été entendu durant 48 heures à Sévaré pour être relaxé faute d’éléments accablants. C’est après cet incident qu’il a continué à Konna où il y a eu l’attaque des rebelles ».

La SONEF est victime de son succès

Pour notre interlocuteur, « la SONEF est là pour tous et veut continuer sa chevauchée pour le bonheur des usagers. De nos jours, nous sommes entre le marteau et l’enclume à cause de nos activités qui marchent fort bien. Dieu merci ! Ou bien est-ce le fait qu’un nordiste réussisse dans ce secteur qui crée une telle furia et jalousie ? », S’interrogent le PDG et son DG.

La SONEF veut que toute la lumière soit faite…

Soucieux de l’image de leur société, les responsables de la SONEF veulent que toute la lumière soit faite sur ce qui vient de leur arriver. Et défient quiconque d’apporter les preuves de leurs accointances avec la rébellion venues des rumeurs de Konna qui ont porté atteintes à l’image de leur compagnie.

Ardo

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2 COMMENTAIRES

  1. les rumeurs, les rumeurs une armes destructive qui peut endommager n’importe quelle société .. et chaque société détruite sera un coup dure pour le mali … Rien qu’en pensant au milliers des maliens qui seront au chômage .. la population doit soutenir ces sociétés pour sauver l’economie de leur pays ..

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