Des avions en piteux état, des retards chroniques sur les heures de départ, comme sur les heures d’arrivée, un personnel irrévérencieux vis-à-vis de la clientèle…Les maux, dont souffre la compagnie « Kenya Airways » sont loin d’être exhaustifs. Plus grave, voyager à bord des avions de cette compagnie, relève du suicidaire ou du chemin de croix. Comme c’était, le cas, le 21 novembre dernier à l’aéroport de Bamako Sénou.
Ce jour-là, les voyageurs de Bamako à destination de Dakar ont souffert le martyre. Le vol prévu, normalement, pour 13h50 aura pris 2 heures de retard. Sans raison valable. Et le hic, c’est que les passagers en instance d’embarquement n’ont pas été briffés par rapport à ce qui se passait par le chef d’escale de la compagnie « Kenya Airways ». Encore moins par les responsables de l’Aéroport de Bamako-Sénou qui n’était pas à mesure de dire exactement la position du vol. S’y ajoute, l’irrévérence du personnel d’accueil. Le chef d’escale et le personnel chargé de l’accueil et de l’information des voyageurs sur les motifs des retards, s’occupent, soit d’autres choses ; soit de leurs ongles, pour les dames. Si les clients, comme le dit l’adage, sont des rois, à « Kenya Airways », ils sont traités comme des oies. Et gare au petit « n’imprudent », qui s’hasarderait à leur poser la moindre question par rapport à une situation embarrassante. En partance pour Dakar, ce 21 novembre 2011, les passagers de la compagnie « Kenya Airways » ont fait l’amère expérience.
« Si vous avez des problèmes d’heures, allez-y vous payer une montre ! », aurait répondu, en ces termes, le service d’accueil, à un passager à l’autre bout du fil. Pire indique une autre source, le personnel de la compagnie, néglige les clients et s’adonnent à leurs petites affaires, au détriment des passagers, impatients d’arriver à destination.
A tout cela s’ajoutent les crashs qui ne finissent pas de finir au niveau de la compagnie. En 2000 un Airbus A310 de « Kenya Airway » s’était écrasé le 30 janvier à Abidjan, tuant 169 personnes. Dix personnes avaient survécu. Bien plus en 2007, un autre avion de la compagnie Kenya Airways qui transportait 115 personnes et assurant la liaison entre Abidjan (Côte d’Ivoire) et Nairobi (Kenya), via Douala (Cameroun), s’est écrasé à Douala ; en 2009 le président camerounais a eu chaud dans un vol de la même compagnie. Surtout qu’il a échappé bel à la mort. Ce n’est pas tout. Loin s’en faut. Même les aéronefs et bien d’autres appareils de la compagnie sont des cercueils volants. Lancée à grand renfort de publicité, la compagnie « Kenya Airways » était, pourtant, la compagnie la plus ponctuelle, mais aussi la plus sollicitée de notre pays. Aujourd’hui, elle semble tirer le diable par la queue. Chose qui surprend, ceux qui connaissent ses responsables réputés pour leur dynamisme.
Autre temps, autres mœurs !
Jean pierre James