Ibrahima Diawara d’IBI Group au lancement de la société “Angata” et des taxis électriques au Mali : “Les véhicules électriques sont faits pour les pays pauvres”

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“Nous ferons une usine de montage pour que le Mali soit pionnier”

 Après l’aviation, le bâtiment et travaux publics, l’agrobusiness, l’opérateur économique Ibrahim Diawara, PDG d’IBI Groupe, vient de lancer la société “Angata” (allons-y), une filiale d’IBI Motors spécialisée dans la vente de véhicules 100 % électriques dont des taxis électriques urbains, climatisés et économiques. La cérémonie de lancement officiel de ce projet de taxis s’est tenue le samedi 9 mars 2024 au siège de la société à l’ACI-2000 sous la présidence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo.

Des nouveaux véhicules d’IBI Motors ont 300 kilomètres d’autonomie. Le premier lot de taxis sont disponibles à Bamako pour le transport de la population de Bamako et environnants avec un confort inégalé. Selon Ibrahima Diawara, PDG d’IBI Groupe, l’idée de mettre en service des taxis électriques entre en droite ligne de la nouvelle préoccupation mondiale, à savoir le transport vert afin d’arrêter l’utilisation des véhicules thermiques d’ici l’horizon 2030.  Avec des taxis 100 % électriques, IB Motors veut entendre jouer un rôle actif dans la préservation de l’environnement au Mali.

“Avec ces taxis électriques, il y a une grande révolution. Le monde est en mutation en matière d’énergie. Il faut que nous prenions rapidement le train en marche, être dans la locomotive. Dans un pays comme la Chine qui n’a que 2000 heures d’ensoleillement, 60 % des véhicules qui circulent sont des véhicules électriques. Les pays développés ont décidé qu’en 2035, il n’y aura plus de véhicules thermiques. Le paradoxe est que l’Afrique, le Mali particulièrement, a plus de 4200 heures d’ensoleillement.

Donc, il est possible que nous produisions notre carburant qui est le soleil que Dieu nous a offert gratuitement, en installant des panneaux qui vont nous servir de combustible pour faire fonctionner nos véhicules. Aujourd’hui, il y a même des camions électriques. Quand vous utilisez un véhicule thermique (au gasoil), chaque kilomètre coûte 100 F CFA pour les petits véhicules et 200 F CFA pour les grosses cylindrées.

Avec les mêmes véhicules électriques que nous à IBI Motors, chaque kilowatt fait 12 km. Ce qui ne coûte que moins de 15 F CFA par km. Voilà la révolution. Donc, nos véhicules électriques sont des véhicules faits pour les pays pauvres. Le Mali est un pays riche mais pauvre et qui dépense beaucoup de milliards de F CFA en carburant. Ce qui enrichit les multinationales. Il faut que dans 10 ans cela s’arrête.

Il faut qu’on arrive à produire localement ces véhicules électriques. Ce qui est possible. Donc, dans notre plan de développement, nous souhaitons faire une usine de montage de véhicules électriques pour que le Mali soit pionnier dans la fabrication, la distribution des véhicules électriques en Afrique”, a soutenu Ibrahim Diawara.

Selon Yoro Diakité, conseiller spécial du PDG d’IBI Groupe, Bamako et les différentes villes du Mali pleines de vie, méritent un système de transport moderne efficace et fiable et qui contribuera progressivement à se suppléer au mode de transport privé vieillissant.

“C’est dans cet esprit innovant que nous avons entrepris le projet avec un engagement inébranlable à contribuer au développement et au bien-être de nos concitoyens. En lançant Angata, une filiale du Groupe Motors, nous aspirons à bien plus que simplement déplacer des personnes d’un point A à un point B. Nous aspirons à être le catalyseur du changement positif dans la vie quotidienne de nos concitoyens. Nous sommes conscients des défis auxquels notre planète est confronté et nous nous efforçons de réduire notre empreinte en adoptant des pratiques durables et en investissant dans des projets respectueux de l’environnement”, a-t-il souligné.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo a salué l’initiative qui va jouer un rôle important dans l’économie malienne. “Les véhicules lancés vont contribuer largement à avoir des innovations dans le domaine du transport, à améliorer le secteur du transport dans notre économie. Le projet va contribuer aussi à réduire la facture d’importation des hydrocarbures et la sortie des milliards de devises par an. Malgré que le Mali soit un pays pauvre, son économie pauvre est en train d’enrichir des économies riches. Comment renverser cette tendance ? Il faut promouvoir, soutenir, amplifier, intensifier des projets de cette nature pour que dans un avenir proche, l’ensemble des véhicules au Mali puisse être des véhicules électriques. Mais, un projet de cette nature ne peut se faire sans la construction d’une usine, dans l’accompagnement et le soutien du gouvernement. C’est un projet innovant qu’il faut soutenir”, a déclaré le ministre Diallo.              

Siaka Doumbia

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3 COMMENTAIRES

  1. Il faut mettre Ibahim Diawara comme Directeur de l’EDM et il va trouver la solution aux problèmes de délestage car il a ses taxis qui ont besoin Electricité

    • Mon “cher” Kinguiranke,

      Il a du courage cet homme. Dis moi comment recharge-t-il les batteries de ces voitures ? Je crains qu’il n’ait quelques problèmes.

      Le ministre Diallo tient des propos populistes consternants de bêtise: “Il faut promouvoir, soutenir, amplifier, intensifier des projets de cette nature pour que dans un avenir proche, l’ensemble des véhicules au Mali puisse être des véhicules électriques. ”

      Mais pour lui le Mali se résume au gouvernement, son entourage et la clique des colonels putschistes de Kati. Eux ils ont du gasoil pour faire tourner leurs groupes électrogènes. Le reste du Mali se déplace à peid ou avec des ânes.

      Mais heureusement qu’une centrale nucléaire va être construite par les russes….. On en pleure de dépit

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