A la date du 16 mars, ce sont 7 bordereaux contenant 74 dossiers qui ont été envoyés au niveau de la Direction Nationale des transports. Ce même jour 67 paires de plaques ont été délivrées. La journée du mardi 17 Mars a vu le traitement de 6 bordereaux composés de 54 dossiers. Ce jour, 60 plaques sont sorties. Si avant la date du 16 mars, la division avait des réunions hebdomadaires pour faire le point sur le nombre de dossiers traités et de plaques mis à disposition, c’est désormais de façon quotidienne assure son chef. Le retard noté dans l’attribution des carte grise définitive est surtout dû au nombre de dossiers élevé. Selon Hassane Guindo, il arrive que toutes les régions aient des dossiers au niveau de la direction nationale. Et, comme c’est la seule signature du directeur national qui est admise sur l’ensemble des cartes grises, ça prend forcement un léger retard. A cela s’ajoute que des dossiers mal ficelés fassent l’objet de rejet et sont traités à nouveau. Les textes permettent selon lui à quelqu’un qui a une carte grise provisoire de circuler pendant un mois sans être inquiété. Mais compte tenu de la situation, les gens doivent comprendre pourquoi il est nécessaire de ne pas rouler à bord des véhicules non immatriculés.
(Au cours de l’entretien, son téléphone sonne. Au bout du fil un parent qui veut savoir s’il y a possibilité de circuler avec un véhicule non immatriculé. Il est ferme, ce n’est pas possible.)
Quid des CH
Les véhicules non immatriculés sont reconnaissables la plupart du temps par des CH suivis de numéros qui sont ceux du châssis. Mais selon lui, cela ne veut absolument rien dire. Car le numéro de châssis, d’une marque Peugeot peut correspondre à celui d’une marque Toyota ainsi de suite. Il est conseillé selon lui de garder l’ancienne immatriculation jusqu’à l’attribution d’une nouvelle.
Il partage le constat selon lequel les porteurs d’uniformes et les élus sont ceux là qui rendent difficile l’application de la mesure. Pour lui, c’est n’est pas une question de ressources (financières Ndlr) mais plutôt de culture. Pour certains, la seule façon d’extérioriser leur statut est de défier les lois et textes.
Mohamed DAGNOKO
Qu’en pensent des citoyens
Mamadou Touré Chauffeur de Taxi
« Je crois que c’est une bonne idée. Cette mesure va permettre à nos forces de l’ordre de réduire au maximum le risque d’attentat puisqu’il est admis que les terroristes circulent dans des voitures sans plaque. C’est une mesure à encourager, à condition qu’on ne fasse pas du deux poids deux mesures. »
Issa Keïta Enseignant
« Ma voiture a été saisie le lundi dernier. A vrai dire je ne croyais pas trop que la mesure allait s’appliquer et c’est tant pis pour moi. Mais je suis à la direction régionale pour suivre mon dossier et pouvoir au plutôt récupérer mon véhicules. Mais, ce que je déplore c’est que des citoyens continus de rouler sans qu’ils ne soient inquiéter et ça c’est révoltant. Je demande à ce que cette mesure s’applique à tous car il y va de l’intérêt même du Mali. »
Dembélé Aïssata Traoré secrétaire de bureau
« Je ne pense pas que cette mesure puisse s’appliquer à tout le monde. Il y a dans ce pays des personnes qui ne vont jamais ce mettre en règle. Je pense aux hauts gradés et aux élus. Si ceux chargés de veiller sur l’ordre foutent le désordre c’est à désespérer de ce pays. »
Moussa Berthé Etudiant
« Le terrorisme est une affaire sérieuse qui inquiète même les plus grands du monde. Les gens doivent savoir que c’est pour leur bien que l’Etat prend ces mesures. Il faut à chacun une dose de civisme et se dire que, quand j’enfreins aux lois, je mets en danger la vie des autres, de ma famille de mes enfants etc. Ceux là qui sont morts à la terrasse sont des parents, des amis, des collaborateurs. Et personnes ne souhaite que ses proches meurent dans des conditions similaires. C’est pourquoi il est temps qu’on soit responsable dans ce pays. Et, cela commence par respecter les lois et textes en vigueur. Quand je vois ceux qui doivent servir d’exemple parader en ces temps dans des véhicules non immatriculés, j’avoue que j’en suis malade. Et, j’en arrive à me demander dans quel pays sommes-nous ? »
Propos recueillis par Mohamed DAGNOKO
Vous êtes sans savoir que ces véhicules ne sont même pas dédouanes et vous voulez voir des plaques immatriculées , comment dans un pays ou il faut attendre la signature d une seule personne
Monsieur un peu de respect a l’égard des maliens. Comme vous puissiez nous dire que le retard est dû au nombre élevé de dossiers. Au mali certains cadres de la fonction public comme ce monsieur ne travail pas.si non au Burkina l’obtention la carte grise, c’est deux jours et alors pourquoi pas au mali ?
La réponse est connue de tous : corruption, laxisme et incompétence. ONT est remplis d’agent qui passent toute la journée a sous tirer de l’argent aux citoyens pour traiter leurs dossiers ; Monsieur GUINDO ne dira pas le contraire.
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