Grogne dans le secteur des transports : Un ultimatum lancé au gouvernement autour des doléances en 7 points

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Suite à l’assemblée extraordinaire tenue ce jeudi 7 février au Conseil national du patronat, la Confédération générale des transporteurs terrestres et fluviaux du Mali appelle à la satisfaction de ses doléances, au nombre de sept.

 

Venus nombreux, les transporteurs du Mali n’ont pas caché leur mésentente avec les autorités qui « négligent » les maux qui touchent le secteur des transports.

Dans leur préavis de grève, il est mentionné que les groupements et fédérations des transporteurs, conducteurs et chauffeurs routiers et fluviaux dénotent avec attention particulière les points suivants:

  • la dégradation de la profession des transporteurs, conducteurs et chauffeurs routiers ;
  • l’abus de contrôle routier et fluvial entrainant des tracasseries et des débours financiers énormes ;
  • l’inertie de l’administration malgré plusieurs correspondances envoyées aux autorités de tutelle et de multiplesréunions et rencontres sans amélioration de la situation à tous les niveaux ;
  • la mauvaise gouvernance du secteur des transports traduite par la non-application des dispositions règlementaires, communautaires et même des textes règlementaires et législatifs nationaux en matière de fluidité de trafic de contrôles de sécurité routière, de barème de pénalités et de gestion de fret.

A cet égard, les transporteurs lancent un ultimatum aux autorités administratives et politiques du secteur des transports pour l’observation stricte de l’application des textes communautaires et nationaux du secteur des transports routiers et fluviaux notamment :

  • L’arrêt systématique du contrôle routier intempestif à Bamako, et l’application de l’arrêtéministériel n° 02-0712/MICT/MSPC/MEF/MEATEU/MATCL/SG déterminantles modalités pratiques de l’implantation et du fonctionnement des postes de contrôle, des carrefours de circulation et des carrefours de fluidité dans les périmètres urbains.
  • La mise en application effective de l’arrêté interministériel n° 1529/MT-MSPC-MEF-MC-MAT DU 29 MAI 2017 fixant le nombre et le lieu d’implantation des postes de contrôle sur l’ensemble du territoire de la République du Mali. Ce nombre est fixé à 37 postes conformément à l’annexe que le gouvernement doit assurer une large diffusion à tous les transporteurs.
  • L’application des dispositions du règlement n°14, directive n°08/2005/CM/UEMOA relative à la réduction des points de contrôle sur les axes routiers inter-Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et des textes nationaux subséquents relatifs à la fluidité du trafic aux postes des contrôle routiers aux modalités de contrôle et à la charge à l’essieu.
  • L’observation stricte par les autorités des rôles dédiés aux organisations patronales des transports et aux établissements publics professionnels dans les domaines de la gestion de fret.
  • L’arrêt systématique des contrôles de pirogues et de perception des faux frais sur le tronçon fluvial Gao-Diré-Mopti et la sécurisation la navigation fluviale sur cet itinéraire :
  • L’application du barème de pénalités tel que défini par l’arrêté interministériel n°279/MICT-MEF-MJ-MSPC-SG fixant les taux des amendes forfaitaires en matière de circulation routière et le décret n°415/P-RM du 27 septembre 2006 portant modification du décret n° 99-6134/P-RM  de mai 1999 fixant les conditions de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique et de la mise en circulation.
  • La mise en place d’un cadre de concertation entre l’organisation patronale (privés) et les organismes publics pour l’amélioration et l’évaluation des mesures convenues pour l’émergence du secteur de transporteurs au mieux de l’intérêt de l’économie.

Pour sa part, le secrétaire général des transporteurs, Djibril Tall, a affirmé qu’à défaut de la prise en compte de cet avertissement dans un délai de deux semaines, les organisations (groupements, fédérations) des transporteurs, chauffeurs routiers fluviaux se réservent le droit de recours légal à une grève, conformément aux dispositions en la matière.

Adama TRAORE

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