Grève des transporteurs routiers : Un honteux chantage

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En organisant une grève hier lundi 3 décembre 2012, les transporteurs routiers espéraient rééditer la journée ville morte organisée le lundi 18 décembre 2011 contre la vie chère et le maire du district, Adama Sangaré. Mais voilà, la montagne a accouché d’une souris parce que le chantage paraissait trop grotesque aux yeux des Bamakois qui se sont contenté de boudé ce mouvement.

Des véhicules SOTRAMA

Les Bamakois sont gavés des marches et grèves intempestives. Celle des transporteurs routiers qui  a coïncidé avec le débrayage des commerçants détaillants, lancé depuis hier lundi et qui prend fin aujourd’hui 4 décembre, est un chantage grotesque. Ce qui explique son échec.

Les transports en communs, du moins les taxis et munis-bus, qui constituent les plus utilisés des moyens de locomotion par le public à Bamako, ne se sont pas fait prier pour passer outre le mot d’ordre de la grève.

Il aura fallu un incessant harcèlement des organisateurs durant toute la journée d’hier pour espérer voir même des Sotrama se retirer de la circulation. Mais malgré tout, des transporteurs soucieux de la difficile situation dans le pays ont fait fi du mot d’ordre du CMTR. Ceux-ci ont alors secouru les travailleurs Bamakois qui semblaient déjà prendre leur disposition depuis la veille pour ne pas souffrir d’une situation dont ils ignorent les vrais tenants et les aboutissants.

Parmi les points de revendications du CMTR certains sont fantaisistes.

Demander la circulation des gros porteurs sur l’un des trois ponts à des heures de service c’est augmenter davantage les risques d’accidents   dans la capitale dont la circulation routière souffre de la prolifération des motos Djakarta, et de la circulation des bennes.

En se contentant de dénoncer des supposées tracasseries routières, le Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) n’est pas allé au bout de sa logique. Il aurait dû tout de même achever en invitant ses membres au respect strict des mesures de sécurité et de préservation  des infrastructures en vigueur dans le pays.

Ceux que les grévistes n’ont pas aussi dit, c’est qu’en voulant synchroniser leur mouvement avec celle des Groupement des commerçants, ils punissent plutôt la population en faisant un chantage au gouvernement. Ayant compris le jeu, une grande partie des Bamakois ont simplement dénoncé cette grève que les organisateurs annonçaient comme un mouvement de paralysie générale dans la capitale. Il n’en fut rien.

Puisque, hier dans la ville plus d’un Bamakois pensaient que cette grève est une instigation des anciens dignitaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM). Ce n’est un secret pour personne que Jeamille Bittar et son Vice-président Hama Aba Cissé remuent depuis quelques mois ciel et terre pour s’accrocher malgré les accusations de mauvaises gestes qui pèsent sur eux. N’ayant pas pu se faire imposer  par voie judicaire à la CICIM, ils auraient promis l’enfer à tous ceux qu’ils auront en face.

Le président du Conseil malien des transporteurs routiers, Youssouf Traoré a-t-il compris ce jeu ?

Youssouf Coulibaly

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1 commentaire

  1. Monsieur le journaliste, vous n’avez pas fait 500 mètres à pied, n’est ce pas? des personnes âgées tout comme des scolaires ont peiné par manque de transport. Réussite ou échec, le gouvernement a menti en disant que rien n’allait se passer

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