Créée en 1961 avant sa fusion avec l’Entreprise malienne de construction et d’outillage mécanique (Emcom) pour former les Ateliers et chantiers du Mali (ACM) en 1965, puis recréée en 1968, la Compagnie malienne de navigation (Comanav) traverse actuellement les pires moments de sa vie.
Chargée du désenclavement intérieur et extérieur du Mali par la voie fluvial à travers l’axe Koulikoro-Gao sur 1380km et l’axe Bamako-Kankan (Guinée) sur 385 km, le mode de fonctionnement de la Compagnie malienne de navigation (Comanav) est de plus en plus décrié. Selon des sources proches de la compagnie, certains travailleurs font un cumul de fonctions. À en croire nos sources, Sory Ibrahim Kéïta est en même temps chef Service administratif et personnel, chef Service approvisionnement et transit, chef d’antenne de Bamako. Citant d’autres cas, les mêmes sources indiquent que Mama Karabenta est à la fois chef Service comptable et financier et chef Service inspection et qu’Abdoulaye Idrissa Maïga est Directeur général adjoint, en même temps, chef Service maintenance.
«La Comanav, qui compte actuellement huit cadres dont deux gestionnaires, un commercial, deux ingénieurs, trois juristes, est une structure où il n’y a pas de plan de carrière et l’avancement n’est pas régulier», expliquent nos sources. Ajoutant que de 2008 à nos jours, c’est-à-dire 6 ans, il n’y a eu qu’un seul avancement. Or, l’avancement est obligatoire et bisannuelle (deux ans) pour les catégories A et triennale (trois ans) pour les catégories B, précisent les mêmes sources.
Aussi, expliquent-elles, «il n’y a pas d’ordinateurs ni de connexion internet dans les bureaux centraux. Par contre, à la Direction générale, il y a deux (02) ordinateurs plus internet auxquels tout le monde n’a pas accès». Jusqu’à présent, poursuivent nos sources, «ce sont des chaises en nylon qu’on utilise dans les bureaux centraux de la Comanav et la plupart de ces chaises sont en état défectueux, sur lesquels le personnel a du mal à s’asseoir».
Pis encore, nos sources assurent qu’il y a des travailleurs qui ont fait deux ans à la Comanav et à Koulikoro, sans voir la Pdg, Mme Dembélé Goundo Diallo. Devenue rare dans le service, elle n’a été aperçue en 2010 dans les bureaux des travailleurs que 3 fois seulement. La première fois qu’elle a été vue, c’était lors de la visite de l’ancien ministre des Transports, Ahmed Diane Séméga. La deuxième fois remonte à deux mois environ et c’était lors d’une mission des inspecteurs du département des Transports. Sa dernière apparition date de la visite de l’actuel ministre des Transports.
Zakariyaou Fomba
Il faut être prudent et ne pas salir des cadres sans aucune preuve. Médire de la PDG, sans preuve, en soutenant qu’elle n’a qu’un BT de secrétariat est vraiment inacceptable.
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