Frontière Mali-Burkina Faso : Koro souffre de l’arrêt du trafic routier

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À cause du blocus imposé par les terroristes sur ce trajet, les prix des denrées de première nécessité ont connu une augmentation dans la localité. Certains produits sont tout simplement introuvables

Les opérateurs économiques du Cercle de Koro traversent depuis plus de six mois une période difficile suite à l’arrêt du trafic vers la frontière avec le Burkina à partir de la Route nationale 15 (RN15) pour cause de l’insécurité. Cette route qui constitue la principale voie d’approvisionnement du Cercle de Koro est régulièrement prise pour cible par les groupes armés terroristes qui opèrent dans la zone frontale Mali-Burkina.

Ces hommes sans foi ni loi imposent depuis six mois un blocus sur les véhicules de transport de personnes et de marchandises dans le mais d’asphyxier les localités riveraines. Cette situation impacte aujourd’hui la ville de Koro, où les prix des denrées de première nécessité ont connu une augmentation.

Certains produits sont tout simplement introuvables. Les commerçants qui se rendent au Burkina Faso, au Togo et au Ghana à partir de ce trajet ne savent plus à quel saint se vouer. Certains d’entre eux ont tenté de passer par le Cercle de San à partir de la ville frontale Benéna, mais ont dû renoncer à cause de la distance, des coûts de transport très élevés et autres aléas.

Selon le président de la Chambre locale de commerce de Koro, Ousmane Aya, plusieurs démarches ont été menées pour la reprise du trafic sur le tronçon Koro-Ouahigouya (Burkina Faso). Mais les différentes tentatives n’ont pas porté leurs fruits pour le moment. Selon lui, la solution doit être bipartite et les deux pays doivent s’impliquer pour la réouverture de cette route, au regard de son apport à leur économie.

Le transporteur Hama Ouédraogo explique que suite à la fermeture du tronçon, il a proposé aux usagers de faire le détour par le poste de Bénéma mais cela n’a pas duré à cause du prix élevé du transport et de la distance. «Nous sommes pratiquement en chômage technique parce que nous ne voyageons que pour nous rendre dans quelques foires hebdomadaires à l’intérieur du cercle. Nous souhaitons vivement le retour de la paix et de la sécurité et la réouverture de l’axe Koro-Ouahigouya», plaide-t-il.

En attendant la reprise du trafic routier vers le Burkina Faso, les associations féminines de Koro sont engagées dans le développement des activités de maraîchage afin d’approvisionner le marché local et contribuer au relèvement économique du cercle.

Moussa NIANGALY

Amap – Koro

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1 commentaire

  1. Qui peut croire que des manœuvres militaires puissent se passer de ce qu’on appelle toujours vulgairement des « dommages collatéraux » ? Lesquels touchent, d’abord, les civils, qui dans ce genre de drames – putschs, putsch dans le putsch… -, parviennent rarement à se protéger des éclats. Dans un pays déjà naturellement pauvre, les conséquences des pénuries peuvent être dramatiques. Apparemment, elles le sont. On aimerait savoir ce qu’en pensent les hiérarques, bien nourris, à l’abri de leurs palais climatisés.

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