Front social : Les transporteurs terrestres et fluviaux en grève les 12, 13 et 14 février

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La Confédération Générale des Transporteurs Terrestres  et Fluviaux du Mali (CGTTFM) a tenu le 7 février 2019 au CNPM une assemblée générale extraordinaire. La situation des transports terrestres et fluviaux était au menu. A l’ouverture des travaux, le vice-président de la Confédération, M. Malick Boubou Diallo, a annoncé l’assistance du dépôt d’un préavis de grève pour ces 12, 13 et 14 février.

Dans son intervention pour l’ouverture de l’Assemblée, le 1ier vice-président de la confédération, M. Malick Boubou Diallo, a évoqué les raisons de la tenue de cette assemblée générale extraordinaire. Il a dénoncé les difficultés auxquelles sont confrontés les transporteurs maliens. «Nous sommes tous interpellés. Il est temps de mettre fin à notre passivité». Pour lui, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la lettre du ministre de la tutelle en date du 22 janvier dernier.  En plus, il n’a pas manqué de dénoncer la détérioration de la profession des transporteurs, des conducteurs et des chauffeurs terrestres et fluviaux, l’abus des contrôles, les tracasseries et des charges financiers énormes. Il y a également l’inertie de l’administration malgré plusieurs correspondances envoyées aux autorités de tutelle et de multiples rencontres. Cela sans amélioration de la situation à tous les niveaux. A ces difficultés, il faut ajouter la mauvaise gouvernance du secteur des transports traduite par la non-application des dispositions réglementaires.

Le cahier de doléances en 7 points

Selon  M. Malick Boubou Diallo, c’est à cause de ces multiples difficultés qu’ils ont déposé ce préavis de grève pour les 12, 13 et 14 février 2019. Les points de réclamations sont au nombre de sept. Il s’agit de l’arrêt systématique du contrôle routier intempestif à Bamako et l’application de l’arrêté interministériel n°02-0712/MICT/MPSC/ MEF/MEATEU/MATCL/SG déterminant les modalités pratiques de l’implantation et du fonctionnement des postes de contrôle, des carrefours de circulation et des carrefours de fluidité dans les périmètres urbains. Il y a aussi la mise en application effective de l’arrêté interministériel  n°1529/MT-MSPC-MEF-MC-MAT du 29 mai 2017 fixant le nombre et le lieu de l’implantation des postes de contrôle sur l’ensemble du territoire de la République du Mali. Les transporteurs de la CGTTFM demandent l’application des dispositions du règlement n°14, de la Directive n°08/2005/CM/UEMOA relative à la réduction des points de contrôles sur les axes routiers inter-états de l’UEMOA et des textes nationaux subséquents. Ceux relatifs à la fluidité du trafic, aux postes des contrôles routiers, aux modalités de contrôles et à la charge de l’essieu. Ils exigent aussi l’observation stricte par les autorités des rôles dévolus aux organisations patronales des transporteurs et aux établissements publics et professionnels dans les domaines de la gestion fret.

En outre, la CGTTFM exige l’arrêt systématique des contrôles des pirogues et des perceptions de faux frais sur le tronçon fluvial Gao-Diré-Mopti et la sécurisation de la navigation fluviale sur cet itinéraire. Il y a également l’application stricte du barème de pénalités tel que définis par l’arrêté interministériel n°2797/MICT-MEF-MJ-MJPC-SG. Cela fixant les taux des amendes forfaitaires en matière de circulation routière et le décret n°06-415/P-RM du 27 septembre 2006 portant modification du décret n°99-6134/P-RM du 26 mai 1999 fixant les conditions de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique et de la mise en circulation. Enfin, ils exigent la mise en place d’un cadre de concertation entre les organisations patronales et les organismes publics. Cela pour l’amélioration et l’évaluation des mesures convenues pour l’émergence du secteur des transporteurs pour l’intérêt de l’économie nationale.

Dieudonné Tembely

 

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