Les députés ont adopté les deux projets de lois portant sur le financement des travaux d’achèvement et de la modernisation de l’aéroport par la Banque islamique de développement (BID). Cette démarche du gouvernement intervient suite au retrait du programme millenium challenge corporation (MCC) au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012.
Pour la première séance plénière de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale convoquée le 14 juillet 2014 par le président de la République, la cinquième législature a examiné quatre projets de lois le jeudi 7 juillet 2014 et procédé à la constitution de groupes d’amitié. Parmi lesquels, deux projets portant sur l’achèvement de l’extension et de la modernisation de l’aéroport international de Bamako-Sénou. Les deux documents on été approuvés par 130 voix pour zéro contre et zéro abstention. Adoptés en conseil des ministres le 21 mai 2014, les deux projets de lois ont été signés à Bamako le 04 avril 2014 entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque islamique de Développement (BID) en vue du financement du Projet d’achèvement de l’extension et de la modernisation de l’aéroport international de Bamako-Sénou. La sollicitation de la BID par le gouvernement pour financer les travaux d’achèvement d’extension et de modernisation de l’aéroport de Bamako-Sénou fait suite à la suspension et l’annulation de la subvention du premier partenaire de ce grand chantier, Millenium challenge corporation après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Le coût total du projet est estimé à 56,84 milliards Fcfa. Il sera financé conjointement par la BID pour 20 millions de dollars, le Fonds de l’Opep (Ofip) pour 15 millions de dollars, le Fonds koweitien pour 20 millions de dollars et le gouvernement malien pour l’équivalent de 1,28 million de dollars. Pour le premier projet, la BID vend les travaux de génie civil au gouvernement pour un montant de 12 214 213 de dollars américains. Le remboursement se fera en 30 versements semestriels sur une période de 15 ans avec un délai de grâce de 3 ans. Le second projet concerne un prêt accordé par la BID d’un montant ne dépassant pas 7.150 000 de dinars islamique. Le remboursement se fera sur une période de 25 ans avec une période de grâce de sept ans à partir de la date de signature. Le projet comportait, au début, une réhabilitation et un agrandissement de la piste d’atterrissage, un remplacement des aides à la navigation aérienne, le renouvellement et la modernisation des systèmes d’éclairage au sol, le renforcement et la modernisation du matériel de navigation ou encore l’amélioration des réseaux de drainage côté piste et la construction d’un nouveau terminal pour passager de 15 m2 d’une capacité de 1,5 million de passagers par an à l’horizon 2023. Un autre volet concerne, le renforcement institutionnel, une exploitation et un entretien efficaces à long terme des installations aéroportuaires et les services de contrôle et de supervision. De nombreuses composantes ont été achevées grâce au financement MCC. Il reste le nouveau terminal passagers et les infrastructures connexes qui ont été achevés à 70 %. En réponse aux préoccupations des députés, le Ministre de l’équipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré a réaffirmé la détermination du gouvernement de faire de Bamako- Sénou un aéroport répondant aux normes internationales. «L’extension et la modernisation de l’aéroport de Bamako-Senou restent une priorité pour le gouvernement surtout que notre pays doit abriter en 2016 le sommet France-Afrique».Pour le président de la Commission des Travaux publics, l’honorable Yacouba Traoré ce projet revêt une importance stratégique car en plus d’être une vitrine pour le Mali, particulièrement en cette période de transition, il contribuera à son désenclavement. En plus des deux projets de loi, les députés ont adopté deux autres projets. Le premier concerne les équipements dans le cadre du projet de Financement de la Centrale Electrique de Balingué II avec la BID, le second est le protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation relatif à la Convention sur la diversité biologique, adopté à Nagoya (Japon), le 29 octobre 2010.
Nouhoum DICKO
Faites attention au montant que vous avancez, le montant total de la convention est 56,84 millions USD et non 56,84 milliards de FCFA ce qui correspond à 28 milliards en moyenne compte tenu de la fluctuation du taux du dollar.
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