S’il y a une grosse épine que le ministre des transports et du Désenclavement, Moulaye Ahmed Boubacar doit rapidement enlever des pieds des transporteurs routiers du Mali, c’est faire exécuter l’arrêt de la section administrative de la Cour Suprême du 12 octobre 2017 en vue de la mise en place du bureau du Conseil malien des transporteurs routiers. Une situation intenable qui dure depuis le 25 Avril 2015, date de l’élection des membres du CMTR.
Cela fait deux ans, neuf mois et 19 jours que les transporteurs routiers du Mali attendent le nom des membres du bureau de leur instance suprême. En effet suite à l’élection des membres du conseil malien des transporteurs routiers du 25 avril 2015, la tête de liste A de la section internationale de Sikasso avait introduit une plainte de contestation de la victoire de la liste B de la dite section auprès de la justice. Après une longue et pénible procédure judiciaire du tribunal de première instance à la section administrative de la cour suprême pendant plus de deux ans, le verdict est enfin tombé avec la confirmation de la victoire de la liste B suivant l’arrêt No 539 du 12 octobre 2017 de la section administrative de la cour suprême. Dès la notification de l’arrêt de la section administrative de la cour suprême aux deux parties le 18 octobre 2017, les transporteurs routiers du Mali espéraient enfin la mise en place du bureau quand on sait que certains membres élus sont candidats aux postes du bureau du conseil. Du coup ils en appellent au ministre Moulaye Ahmed Boubacar pour faire exécuter la décision de l’arrêt qui permet la mise en place du bureau. Aujourd’hui il n’est un secret de polichinelle pour personne, l’absence d’un bureau du CMTR nuit considérablement aux activités de ce secteur très sensible et complexe. Si le ministre Moulaye est considéré comme un homme d’action par bon nombre d’observateurs du secteur des transports, c’est l’occasion pour lui de prouver de tout le bien qu’on pense de lui en faisant exécuter l’arrêt du 12 octobre 2017 c’est-à-dire convoquer la tenue de l’assemblée élective des membres de bureau du CMTR car l’impatience voire la colère commence à gagner du terrain. Cela se comprend quant on sait que les vrais transporteurs routiers qui sont des opérateurs économiques sont très mobiles soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Face à la lenteur de l’exécution de l’arrêt, la démobilisation et le découragement de certains transporteurs routiers se fait de plus en plus sentir. Et certains projettent d’organiser des manifestations qui risquent de dégénérer surtout à la veille des échéances des électorales générales que vont profiter sans doute certains politiciens véreux et malicieux. Rappelons que le conseil malien des transporteurs routiers est composé de trois sections : Urbaine, Inter- urbaine et Internationale. Espérons que l’appel des transporteurs sera vite entendu par le ministre pour le développement harmonieux du transport et du pays en général
Sadou Bocoum