C’est l’un des plus gênants héritages légués au nouveau ministre des Maliens de l’Extérieur. L’ancien député Yaya Sangaré. – il s’agit de lui – aura fort à faire, en effet, avec la brûlante question de Maliens constamment séquestrés et persécutés à Addis-Abeba. Quoiqu’en transit le plus souvent, nos compatriotes ne sont guère épargnés pour autant par les tracasseries en tous genres aux seules fins de les dépouiller de leurs devises. Leur unique tort, dit-on, c’est de tomber sur un pays en manque criard de monnaies étrangères. En plus de la confiscation de leurs capitaux, il arrive, très fréquemment d’ailleurs, que la peine des pauvres passagers maliens s’allongent à des détentions arbitraires pour ceux-là que les simples intimidations ne les résignent à renoncer à leur fortune.
Faute d’efficacité du département en charge de la diaspora, la diplomatie parlementaire aura été très sollicitée face au phénomène et se sera brillamment illustrée avec la libération de nombreux concitoyens et la restitution de leurs biens. Notons qu’un doigt accusateur est pointé sur la compagnie aérienne Ethiopian pour son indifférence aux torts injustement infligés aux nôtres. Il leur est reproché de détenir des devises non-déclarées dans un pays qui n’en est pas la provenance. Or il faut avoir été la source des devises pour prétendre les immobiliser pour défaut de déclaration.