Il y a exactement quatre ans qu’Ousmane Babalaye Daou a pris les rênes du Conseil malien des chargeurs (Cmc). Quatre ans de grandes réalisations sur tous les plans : infrastructures, climat social, relations extérieures, etc. les élections du samedi dernier n’ont pas été de tout repos pour les organisateurs. Car le challenger du président sortant, Souleymane Traoré, a d’abord introduit un recours en justice auprès du tribunal administratif de Bamako contre la liste de M. Daou à la veille de ces élections ; c’est-à-dire le 24 avril 2015. Pour le motif de non-conformité à la loi et accuse la commission électorale d’être à la solde du président sortant, pour la simple raison que cette commission est logée dans les locaux du Cmc. Ainsi donc, lors de ce jugement, le Tribunal a statué en se déclarant incompétent, ordonne la confiscation de la consignation versée et met les dépens à la charge des requérants. Donc, le camp de Souleymane Traoré, comme pour protester contre cette décision du tribunal, s’est rendu le jour des élections à la Mairie du District de Bamako à 8h, heure d’ouverture des bureaux de vote. Mais a du quitter les lieux quelques minutes après une manière de bouder ces élections et de protester contre la décision du Tribunal. Malgré cela, le vote s’est déroulé sans incident. Sur un total de 557 inscrits, il y avait 443 importateurs, 40 transitaires et 74 exportateurs. Lors du vote, on a pu constater que 390 électeurs étaient acquis à la cause du président sortant Ousmane Babalaye Daou. Après les formalités d’usage, il y avait au finish 291 votants, dont 287 voix pour le président sortant, 2 voix pour Souleymane Traoré et 2 bulletins nuls, soit un taux de participation de 52,33%. Toute chose qui fait que le président sortant rempile pour un second mandat à la tête du Conseil malien des chargeurs pour un nouveau mandat de quatre ans. Comme pour dire qu’on ne change pas une équipe qui gagne
Les défis de ce nouveau mandat
Homme de vision, il s’est engagé dès sa prise du service et à travers son discours sur de nouveaux chantiers : l’accroissement de la qualité de l’assistance aux chargeurs, aux transporteurs et autres acteurs de la chaine des transports ; l’élargissement des actions de l’Office à tous les modes de transport ; la promotion des corridors maliens ; la promotion de l’excellence et enfin le rayonnement du Mali à l’International. Des promesses aux actes, le président Ousmane Babalaye Daou a franchi un grand pas au bout de 4 ans de gestion. Les résultats sont éloquents et témoignent de son ambition de redorer le blason du Cmc dans le giron économique malien. Toutefois, les défis à relever sont grands et devraient, de ce fait, placer son nouveau mandat sous le signe de la cohésion au sein de cette structure, afin que les fils et filles de ce pays se retrouvent ensemble pour faire du Conseil malien des chargeurs un levier puissant de l’économie de notre pays.
Le Conseil malien des chargeurs (Cmc) est par définition un conseil de chargeurs, c’est à dire un organisme qui représente et défend les intérêts des importateurs et exportateurs, usagers des services de transports, dans le cadre de l’acheminement de leurs marchandises. Il a pour missions : l’assistance directe aux chargeurs, le traitement et la mise à disposition d’informations pertinentes sur les flux des transports internationaux des marchandises et les conditions de desserte du Mali, négociation des coûts de transport, facilitation et contribution à la fluidité des transports , création d’infrastructures d’appui aux transports et à l’usage des chargeurs et sert d’interface entre les pouvoirs publics et les milieux professionnels de transport, usagers et auxiliaires des services de transport.
Paul N’GUESSAN