Élections au Conseil malien des chargeurs (CMC) : Le “Tout sauf Babalaye” en mal de réalisation

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Enfin ! Après plusieurs conciliabules ayant abouti à une réforme d’une partie des textes, la date du 30 octobre est finalement retenue pour la tenue des élections consulaires du Conseil malien des chargeurs (CMC). D’ores et déjà, les manœuvres sont en cours et le regroupement de trois des candidats déclarés, pour faire du “Tout sauf Babalaye” qui est le président sortant, a encore du mal à prendre forme, à cause du choc des ambitions.

L’Arrêté signé par le ministre des Transports et des infrastructures, notamment celui n°2021-3323 MTI-SG du 27 août 2021, convoque le Collège électoral du Conseil malien des chargeurs, plus précisément les élections des membres consulaires devant ensuite désigner les membres du Bureau dont le président.

La date du 30 octobre 2021 a été choisie, mais il faut comprendre qu’il s’agit d’abord de mettre en place l’Assemblée consulaire par un scrutin de listes, l’Assemblée consulaire étant constituée des membres élus dans les trois sections que sont : Importation (107 titulaires et 107 suppléants) ; Exportation (14 titulaires et 14 suppléants) ; transit (12 titulaires et 12 suppléants). C’est au plan national. Rapportés au district de Bamako, ces chiffres se ramènent à : Importation (59 titulaires et 59 suppléants) ; Exportation : 6 titulaires et 6 suppléants ; Transit :  4 titulaires et 4 suppléants.

Bien avant même que le mandat de l’actuel président du Conseil malien des chargeurs, Ousmane Babalaye Daou ne prenne fin, des manœuvres se faisaient en coulisses pour assurer l’alternance à la tête de cette institution consulaire où on considère qu’il a suffisamment duré sans produire des résultats à hauteur de souhait. Certains de ses détracteurs vont même jusqu’à dénoncer une gestion personnalisée du Conseil malien des chargeurs par l’actuel président qui s’appuie, selon eux, sur des corporations qui ne sont pas les vrais chargeurs, comme les pharmaciens et autres, pour espérer rempiler.

De toute façon, une vaste coalition contre l’actuel président était en chantier, lorsque Makan Fily Dabo, le prédécesseur de Mme Dembélé qui est l’actuelle ministre des Transports et des Infrastructures, avait voulu faire tenir le scrutin, reporté à cause d’une demande de réformes de certaines dispositions prévues par les textes.

Mais où en est-on avec cette coalition ? Pour un proche du président sortant, conscient que le “tout sauf Babalaye” était en projet, ce n’est plus à l’ordre du jour, à cause du choc des ambitions des trois prétendants d’en face dont les soutiens de l’un seraient même devenus plus proches du président sortant que des autres, pour avoir compris, dit-il, “que c’est un lobby qui a perdu toute influence sur la CCIM et le Cnpm où il régnait en maître, qui a jeté son dévolu sur le Cnpm, la seule chambre consulaire qu’il lui reste à contrôler” .

“Faux !”, rétorque -t-on du côté d’un des candidats qui semble être en pole position. Et notre interlocuteur de nous faire comprendre que son candidat, pur produit du Conseil malien des chargeurs où il était membre du Bureau, se prévaut d’une grande expérience pour gérer cette structure qu’il connaît bien. En plus, ajoute-t-il, “on n’a rien à lui reprocher. Il n’a participé à la gestion ni de la CCIM ni du Cnpm. C’est un mauvais procès pour tenter de le discréditer et cela ne passera pas”.

Alors, qui croire ? Les prochains jours nous édifieront, surtout lorsque les listes seront définitivement constituées pour confirmer qui a des ambitions de diriger le Conseil malien des chargeurs car des désistements pourraient intervenir entre temps, avec les nombreuses négociations en cours. Nous y reviendrons pour préciser l’identité et le profil de chaque candidat officiellement déclaré. Pour le moment, quatre sont pressentis : en dehors du président sortant, Ousmane Babalaye Daou, il y a trois autres candidats face à lui : Boureïma Mounkoro, Souleymane Baba Traoré et Bakissima Sylla.

                  Amadou Bamba NIANG

 

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