Organisée par le département de tutelle, c’est-à-dire le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement du territoire, cette élection, faute d’avoir été tenue en 2012 en raison de la crise socio-politique et sécuritaire qui a secoué notre pays, était l’occasion pour les chargeurs de renouveler leurs instances dirigeantes.
Avec un bilan élogieux et tant de sacrifices consentis au service de ses ressortissants, à savoir les chargeurs, le candidat Ousmane Babalaye Daou était assuré de remporter cette élection. Comme le dit l’adage : «On ne change pas une équipe qui gagne». Le président sortant avait l’assurance des chargeurs à lui accorder un second mandat pour poursuivre les immenses chantiers qu’il a entrepris durant son premier mandat. Les chargeurs ont tenu à magnifier cette confiance par leur grande mobilisation pour ce vote afin de lui assurer une victoire éclatante et sans reproche.
Le vote a commencé à 8 heures pour prendre fin à 18 heures. Au décompte final, c’est la liste ‘’A’’ du candidat Ousmane Babalaye Daou qui l’emporte avec 98,63%. À signaler qu’au cours de cette élection, il y a eu 291 votants pour 556 inscrits sur la liste de Bamako ; d’où un taux de participation de 52,33 %. La liste ‘’B’’ de Souleymane Baba Traoré a recueilli 2 voix. On note également deux bulletins nuls.
Le camp adverse qui sentait sa défaite venir, faute de mobiliser assez de chargeurs pour sa cause, a trouvé plusieurs astuces pour boycotter cette élection. D’abord déboutés par le Tribunal administratif à la veille de l’élection, les frondeurs, dans un ultime élan de sabotage du scrutin, ont appelé les chargeurs à ne pas aller voter.
L’article 2 du décret N°99-426/P-RM du 29 décembre 1999 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du Cmc dit ceci : «Sont ressortissants du Conseil malien des chargeurs, les importateurs, exportateurs et transitaires agrées au Mali, propriétaires ou non de la marchandise dont ils sont chargés de l’expédition maritime».
Nous rappelons que le Conseil malien des chargeurs a été créé par l’ordonnance N°99-36/P-RM du 23 septembre 1999, modifié par l’ordonnance N°05-008/P-RM du 9 mars 2005 et est chargé de donner son avis à la demande des pouvoirs publics ou de formuler des suggestions de sa propre initiative sur toutes les questions ayant trait au transport et au transit des marchandises ; de défendre et de représenter les intérêts des chargeurs tout le long de la chaîne des transports ; de mener des consultations et des négociations avec les intervenants de la chaîne des transports en vue de réduire les coûts et les délais d’acheminement des marchandises ; d’entreprendre et de coordonner les études, les actions de formation, d’information et de conseil pouvant contribuer à la promotion et au développement des activités des chargeurs ; de contribuer à la mise en œuvre des mesures de facilitation et de simplification des formalités, des procédures et des documents administratifs et douaniers ; de suivre l’évolution des tarifs, des coûts et de la qualité des services tout le long de la chaîne des transports ; de contribuer à la réalisation des magasins, entrepôts réels sous douane, ports secs ou toutes autres infrastructures en vue d’améliorer la fluidité du trafic et les conditions de stockage des marchandises ; d’élaborer les statistiques des flux de trafic de marchandises.
La victoire d’Ousmane Babalaye Daou ne souffre donc d’aucune ambiguïté. Son élection ne saurait également souffrir d’aucune contestation.
Nous souhaitons ‘’Bon vent’’ au président élu et bonne continuation au service des chargeurs du Mali, pour le bonheur des consommateurs maliens.
Soumaïla T. TRAORE
L’Oeil du Mali
