Échanges commerciaux : Le port autonome de Cotonou à la conquête du Mali

0

Pour mieux vendre le Port autonome de Cotonou aux opérateurs économiques maliens qu’une forte délégation conduite par son directeur général, Kassim Traoré, séjourne dans notre pays.

 

Après avoir rencontré les autorités et les hommes d’affaires de notre pays, Kassim Traoré et sa forte délégation a animé le mercredi soir un point de presse à l’hôtel Radisson Blu. L’entretien avec les hommes de médias s’est déroulé en présence du président du Conseil malien des chargeurs (CMC), Ousmane Babalaye Daou, mais aussi du président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), Youssouf Traoré.

 

Cette rencontre avec les journalistes a été une occasion, pour le DG du Port autonome de Cotonou, de rassurer les Maliens par rapport aux commodités qu’offre son port faisant sa différence avec les autres et surtout les avantages qui sont spécifiquement accordés aux opérateurs économiques maliens.

 

M. Traoré a expliqué que depuis 9 ans, il n’y avait pas eu une telle mission commerciale à l’endroit du Mali. Depuis 2005, la communauté portuaire du Bénin n’avait pas foulé le sol malien. Il a expliqué cette situation par le fait que le Port étant sous tutelle, les politiques n’étaient pas enclins à une telle initiative.

Peut-être que c’est ce qui explique le fait que la part du Mali dans le trafic portuaire de Cotonou soit encore à 2 %. Chose qu’a regretté Kassim Traoré. Il s’agit aujourd’hui de combler ce gap et pour cela la partie béninoise n’a pas lésiné sur les moyens. Elle a tenu à trouver des solutions aux préoccupations de la partie malienne comme l’état des routes et les tracasseries routières.

 

Selon M. Traoré, plusieurs tronçons sont en chantier et le 24 décembre 2013, le gouvernement béninois a pris un décret sur la réglementation du contrôle sur les corridors du Bénin. Un décret qui stipule que sur chaque corridor, il ne doit pas y avoir plus de 3 postes de contrôle et le contrôle ne doit pas excéder 5 minutes.

 

Le même décret indique que le contrôleur doit s’identifier à travers un badge ou un ordre de mission. Le décret est accompagné du répertoire de responsables de la police et de la gendarmerie par zone. Ce qui permet à tout opérateur victime d’abus de saisir directement les autorités. Pour M. Traoré, le décret est salutaire parce qu’il va permettre de baisser le nombre de postes de contrôle conformément aux recommandations de l’Uémoa.

Comme mesures attractives, les autorités béninoises ont décidé de ramener le tarif du trakking à 50 000 F CFA, soit une réduction de 50 %. Spécifiquement, il a été accordé gracieusement au Mali un domaine dans l’enceinte du Port de 15 000 m2 et la mise en valeur a même déjà commencé.

 

C’est un domaine qui pourra aider notre pays dans le transport du coton et des engrais, a souligné le DG du Pac. Les autorités portuaires de Cotonou ont ajouté que leur port constitue le 3e en matière de productivité à quai après Dakar et Durban. Une productivité qui tourne autour de 5 jours. Il y a aussi la priorité d’accostage que le Pac a décidé d’accorder aux Maliens.

 

En somme des mesures qui enchantent la partie malienne à l’image du président du Conseil malien des chargeurs, Ousmane Babalaye Daou pour qui le Port de Cotonou est le mieux indiqué pour approvisionner les régions de Mopti, Tombouctou et Gao au Mali. Aussi, il a souligné que le Port de Cotonou a beaucoup soutenu notre pays pendant la crise.

A. D.

 

Commentaires via Facebook :