Depuis quelques temps, en clair depuis l’élection des délégués du personnel courant juin dernier qui a vu le syndicat drivé par M. Karim Diarra de la Section Syndicale de l’ASECNA (SSA) au détriment de celui de l’aéronautique dirigé par M. Eric Diarra qui a même intenté un procès qu’il a gagné dans un premier temps et dont appel a été fait par la représentation, la tension est vive. C’est fort malgré le dialogue demandé par Eric et son « équipée », que celui-ci a sonné le tocsin en vidant sa bile à travers des avis de préavis de grève et de presse. Cette attitude est jugée par la représentation et la plupart du personnel de « faux jeu des mauvais perdants ». Votre journal a tenté de comprendre.
La représentation de l’ASECNA au Mali vit une tension sociale qui ne s’explique pas à un moment où le pays traverse une crise grave. En fait, tout serait partie de l’organisation d’élections courant 13 juin dernier pour désigner les délégués du personnel. Selon les responsables que nous avons rencontré et même M. Karim Sangaré du SSA, non moins membre du BE de l’UNTM, SGA du syndicat Autonome des transporteurs du Mali, tout s’est déroulé dans la transparence en présence de représentant de l’administration, de l’Inspection du Travail et de l’ASECNA. « Aucune plainte n’a été introduite ni avant, ni après les élections. A notre grande surprise, c’est une plainte qui nous a été adressée pour fraude », explique une voix autorisée.
La diffamation de l’organisation est inadmissible..
Pire, explique notre interlocuteur : « Le même dirigeant syndical nous accuse de complicité de détournements de fonds. Ce qui est une diffamation et porte atteinte à l’image de l’organisation internationale que nous représentons au Mali. Cela est inadmissible. Il ne s’agit pas de faire le justicier, voir accuser gravement l’ASECNA sans apporter la moindre preuve des allégations. Les revendications doivent porter sur des droits. Ici, il y a un mécanisme de gestion et chaque année, nos comptes sont audités par la Commission de Vérification des Comptes (CVC). Les parcelles de Banakoroni et de N’Kourala dont fait allusion ce syndicat et il parle de détournement de 317 millions de FCFA date de 1990 et 2001. Cette gestion ne nous concerne pas», précise notre interlocuteur. En clair, cette affaire ne concerne pas l’équipe actuelle, précise-t-on.
La gestion des parcelles de N’Kourala et de Banakoroni ne nous concerne pas…
En fait, M. Eric Diarra a déposé une lettre de préavis de grève de 48heures à partir des 15 et 16 septembre prochain si ces doléances dont : – la relève de l’équipe actuelle qu’il accuse de s’ingérer dans les affaires syndicales et de complicité active dans l’élection du 13 juin dernier ; complicité de détournements de fonds en faisant allusion aux parcelles de terrain de Banankoroni et de N’Kourala qui datent de 1990 et de 2001, l’audit des comptes de l’ASECNA ; l’audit pour les Primes de Bons Résultats (PBR) ; traitement égalitaire des agents de la météo pour les prêts qu’a accordé l’ASECNA aux agents victimes de la guerre au nord du pays ; régularisation des retenues sur les salaires, entre autres.
Pour un responsable de la représentation sous couvert de l’anonymat : « La gestion des parcelles de N’Kourala et de Banakoroni ne nous concerne pas. Nous sommes étonnés que nous soyons accusés de la sorte ! ».
La fin de la récréation…échec de la grève !!!
Sur ces revendications, à la Représentation, l’hébètement a dépassé tout entendement car, soutient-on, « il y a une commission qui travaillait sur ces points et que d’ailleurs, une réunion devait avoir lieu ce jeudi pour finaliser, voilà que le SS Aéronautique préfère aller en grève les 15 et 16 septembre prochain ». Pour M. Karim Sangaré du SSA : « Ce préavis de grève va échouer car Eric n’a pas une foule derrière lui qui puisse faire arrêter le travail les 15 et 16 septembre prochain. Nous le défions ». Et Karim de marteler en ces termes : « C’est la fin de la récréation. Nous sommes fatigués avec cette situation. Même si nous reprenons els élections demain, nous allons le battre », a-t-il martelé.
Interférence dans la gestion syndicale…
Pour le représentant et son équipe, il n a jamais été question qu’ils s’interfèrent dans la gestion syndicale. Pour preuve, il y a quatre bureaux syndicaux à l’ASECNA : SSA, SS Aéronautique, Syndicat Autonome de l’aéronautique civil et le Syndicat des Contrôleurs. « Nous n’avons jamais intervenu. Ce n’est pas notre rôle de le faire. Et puis au Mali, la loi permet aux travailleurs de se rassembler pour défendre leurs droits », explique un responsable de la représentation qui a requit l’anonymat. Un autre poursuit en précisant « qu’il y a eu des élections transparentes qui a vu les délégués des différents syndicats participés. Il y en a eu à Kayes, Mopti, Bamako, Sikasso, pour ceux de Gao, Tombouctou, Kidal, Nioro du Sahel , les élections se sont déroulés à Bamako sans qu’il y ait aucune plainte faisant allusion à des fraudes ».
Mois de salaire gratuit…
Pour ce qui est du mois de salaire gratuit, cela a été attribué aux agents venus du nord à cause de la guerre. Sur ce plan, « le syndicat d’Eric Diarra veut que cela soit élargi à tous les travailleurs alors que c’est une décision du Conseil d’Administration qui le soumet à l’approbation du conseil des ministres », précise une voix autorisée. Une autre parle de revendication erronée lorsqu’Eric fait allusion au cas par exemple du Congo-Brazzaville. « Là-bas, seuls les travailleurs de Brazzaville ont bénéficié de cet avantage », explique cet autre cadre des finances. « Qu’il s’agisse de la résolution des doléances des agents du nord ou du rééchelonnement des prêts, la régularisation des retenues de l’INPS, elles sont à l’étude au bureau central de Dakar », indique une source de la représentation.
Le service social
Ici tout ce qui est problème sociaux du personnel est débattu et une solution est trouvée par le, puissant bureau de Concertation dit (BCRT ; un organe suprême de l’ASECNA qui se charge du dialogue et non la représentation elle-même, explique-t-on à l’aéroport de Bamako-Sénou.
C’est fort de tout cela que le SSaéronautique d’eric Diarra réclame el départ de l’équipe actuelle de la représentation au mali de l’ASECNA qu’il accuse de tous les maux d’oiseaux. En riposte, l’autre bureau syndical SSA de Karim Sangaré, vainqueur des élections du 13 juin dernier, sonne la fin de la récréation et somme son adversaire d’arrêter ses manœuvres. Comme on le voit, la tension est vive mais elle est minimisée car le plaignant Eric n’aurait pas grand monde derrière lui. Et même sa « première victoire rendu public par le tribunal du Travail », est rejeté avec l’appel de la représentation à travers son avocat.
Ce qui est sûr, la grève des 15 et 16 prochains aura-t-elle lieu avec ce défi du SSA de Karim Sangaré ?
En attendant, la représentation observe et se réserve de prendre part pour un quelconque camp. Mais la diffamation et l’image de l’ASECNA qui viennent d’être rendue public par voie de presse resteront-t-ils impunis ?
Wait and see !
Ardo