C’est un bouleversement spectaculaire longtemps mijoté au département de tutelle, mais qui risque de plonger le destin des Aéroports du Mali (ADM) un peu plus profondément dans les méandres qui l’affectent depuis le putsch militaire de 2012.
Depuis vendredi, en effet, la DGA Faye Oumou Dème, qui assure l’intérim de la boite suite au limogeage du Colonel Daouda Dembelé en juin dernier, est définitivement déposée au profit d’un autre collaborateur, l’actuel directeur des exploitations en l’occurrence.
Après avoir longtemps circulé sous les manteaux, l’arrêté ministériel consacrant ce coup de balai alimente les commérages et fait des répercussions à la mesure des grandes interrogations qu’elle inspire aux nombreux travailleurs persuadés qu’elle va contrarier, à coup sûr, les maigres espoirs de ré-dynamisation suscités par l’intérimaire sortante, une femme créditée par ailleurs de beaucoup de compétence et d’expérience du haut de ses vingt années de service.
Autant dire que c’est l’angoisse et le désarroi qui tenaille un personnel désemparé de voir la nouvelle lueur de rigueur récemment insufflée à la gestion aéroportuaire s’envoler au profit la légèreté instaurée par le passage du Colonel contesté. Et dont les traces sont consignées dans un récent rapport des commissaires aux comptes.
Les auditeurs internes, selon nos confidences, viennent de frapper d’un tonitruant rejet les documents administratifs et comptables en se fondant notamment sur une gestion désastreuse faite de nombreuses irrégularités ayant sans doute contribué à plomber la structure : attributions de marchés fictifs et taillés sur mesure, achats de matériels sans expression de besoin, surfacturations, détournements du patrimoine et exploitation très peu judicieuse des ressources aéroportuaires imputable à l’affectation de cadres peu compétents aux postes les plus stratégiques.
C’est dans ce registre que s’inscrit l’acquisition nébuleuse de groupes électrogènes dans le cadre de l’investiture d’IBK en 2013 ou encore la transformation des ADM en bureau de placement par une augmentation irrationnelle et contre-productive de ses effectifs, entre autres. Autant de pratiques auxquels certains agents et hauts cadres des Aéroports associent la chute drastique de ses indicateurs financiers, qui sont passés d’un excédent de près de 2 milliards à environ 200 millions francs CFA de bénéfices.
Aux yeux de nombre d’entre eux, une tendance inverse était sur le point de s’amorcer avec le départ du Pdg Daouda Dembelé et certaines mesures correctives enclenchées par l’intermédiaire. Grande a été donc leur déception de constater que la tutelle, en dépit des nombreuses appréhensions et tentatives de dissuasion, n’a pu résister à la tentation de jeter son dévolu sur un responsable qui traine les présomptions d’avoir trempé dans la gestion ayant plongé l’ADM dans les abysses.
En clair, le remplaçant de Mme Faye est perçu par ses collaborateurs comme celui ayant le plus partagé la gabegie reprochable à l’ancien directoire. On y dénombre, par exemple, la disparition miraculeuse et spectaculaire du contenu de tout le camp “Damiens Boiteux” légué par Force Serval aux Aéroports ou encore un contrat d’exploitation publicitaire de l’espace aéroportuaire passé avec l’agence Matrix, dont aucune trace n’a été trouvé par les commissaires aux comptes.
Mais, ce n’est peut-être pas fortuit si l’autorité de tutelle a choisi de fermer les yeux sur tous ces fâcheux passifs. De source digne de foi, le cabinet du ministre Gano trouve son compte dans une prédisposition évidente du nouveau Dga à se prêter aux grandes manœuvres en cours pour conférer aux Aéroports une partition financière assez substantielle dans les visées électoralistes du pouvoir sortant. C’est à cette fin, confie-t-on, que la tutelle a récemment instruit la direction des ADM de faire le point de sa situation bancaire, une opération qui, de même source n’a donné qu’un résultat maigre de 250 millions francs CFA pour une structure disposant de plus d’1 milliard en DAT (Dépôt A Terme). Il n’en fallait pas autant pour que l’écart soit perçu comme une sous-évaluation faite à dessein pour se soustraire aux éventuelles sollicitations financières de la tutelle.
C’est le mignon péché retenu contre l’intérimaire sortante, semble-t-il, alors qu’il pourrait résulter d’une manipulation ourdie par des collaborateurs tapis dans les services comptables des ADM avec des tentacules jusqu’au cabinet du ministre.
A Keïta
Journaliste tu confound anciennete de service et experience. Des gens peuvent faire 20 ans de service a tourner les pouces et rester sans competences et cest le cas ici. On n’a pas besoin d’aller loin si elle etait competente son sejour allait se prolonger au moins 1 a 2 ans. Cest dire que ce poste netait pas sa mesure tout simple ment sans rentrer dans des considerations.
Le ministre Gano est la pour des resultats qui tardent a venir. Ces au aeroport que la Mme Seynabou Diop a pris ses marque’s pour le sommet honteux France/afrique pour rester au gouvernement. Elle se debrouille maintenant pour les routes. Il est de recite des balivernes pour divertir tes lecture.
Salut
Monsieur le journaliste, vous avez dit la vérité qui donne des sueurs froides.
La vérité éclatera au grand jour et la mafia d’une dizaine de personnes et leurs subordonnés au sein des Aéroports Du Mali laissera tomber les masques.
Dieu voit tout et sait tout.
Le cabinet du ministre a failli à sa mission de sauvegarde des biens de l’état et freine le développement des aéroports du Mali.
Ouvrez urgemment une enquête correcte et vous découvrirez la vérité des choses qui sont dans l’article.
Pure vérité. Mais le pouvoir de l’argent est assez fort au Mali d’aujourd’hui.
“Tout un Camp Damien Boiteux qui a permis de libérer le nord du Mali en 2013 vendu par des cadres véreux. Quelle honte pour mon pays!!!
Malgré tous les efforts du Président de la République IBK pour équiper notre armée, d’autres maliens vendent un camp autant symbolique et témoignant l’amitié entre deux peuples.
J’ai le cœur meurtri par cette révélation.
Wait and see.
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