Difficultés dans le secteur du transport routier au Mali : Le Syntrui-Mali tire la sonnette d’alarme

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Pour exposer les grandes difficultés auxquelles sont confrontés au quotidien les transporteurs professionnels au Mali, le Syntrui-Mali a tenu une conférence de presse le jeudi 12 novembre 2020 à son siège.  Une occasion pour ce syndicat de rappeler que ce secteur a besoin du   changement. Selon le secrétaire général El Hadji Adama Coulibaly, tout le problème dont vit le secteur du transport aujourd’hui est une conséquence de la loi sur le transport pour compte propre. 

Avant tout, le syndicat national des transporteurs routiers urbains, interurbains et internationaux du Mali (Syntrui-Mali) a précisé que l’épanouissement du transport routier est un devoir régalien pour l’Etat.

Cela, en raison de l’enclavement du pays : « le transport routier est un secteur stratégique pour le développement économique et social de notre Pays », précise-t-on    dans le document de presse qui évoque beaucoup de difficultés pour l’épanouissement du secteur.

Des difficultés qui sont, entre autres, la lutte contre les surcharges ou l’application du règlement 14 de l’UEMOA, le non-respect des textes régissant l’évacuation des marchandises maliennes en transit dans des différents pays côtiers de la sous-région, le non-respect des dispositions relatives au pour compte et la lutte contre les tracasseries des forces de l’ordre.

Parmi ces grandes difficultés, le Syntrui-Mali a mis l’accent sur la lutte contre les surcharges ou l’application du règlement 14 de l’UEMOA et le non-respect des dispositions relatives au transport pour compte et la lutte contre les tracasseries des forces de l’ordre.

Pour mettre un terme à cette situation, le Syntrui-Mali appelle à l’application correcte du règlement 14 de l’UEMOA : « nous réaffirmons ici, l’adhésion totale des transporteurs artisanaux de Bamako à Kidal, en passant par Kayes, Koulikoro, Sikasso, Koutiala, San, Mopti et Gao à l’application correcte et diligente du règlement 14 relatif à la lutte contre les surcharges néfastes pour nos véhicules et pour nos routes » a indiqué Adama Coulibaly.

Pour lui, les raisons de cette adhésion sont entre autres : « économie sur le carburant, longévité des pneus, économie sur les pannes, diminution des risques d’accident etc. »

Mais selon ce syndicaliste, le flou dans cette situation est la loi sur le transport pour compte propre, un point qui fait   sa seconde préoccupation.

Le syndicat estime que les transporteurs, pour comptes propres, ont pris en otage les transporteurs professionnels en matière de prix réalisant du coup, des bénéfices énormes sur le transport à leur détriment. « En effet, les transporteurs pour comptes propres    imposent aux transporteurs professionnels des prix allant de 32 000 à 40 000 franc CFA la tonne au maximum alors que le prix de transport dans leur structure varie entre 60 000 et 65 000 franc CFA » a-t-il indiqué.

Le syntui-Mali n’a pas manqué d’évoquer que les cadres qui ont imaginé et mis en œuvre la loi régissant le transport pour comptes propres ont causé du tort à leur pays, car dit-il : « cette loi est la cause principale de la paupérisation des transporteurs maliens, voir leur disparition progressive ».

A noter qu’avec cette loi, toutes les usines ont leurs propres parcs automobiles, ce qui amène le syntrui-Mali à se poser la question que « dans cette condition, il reste quoi à transporter pour les transporteurs qui ne vivent que du transport » avant de répondre « mais rien du tout ».

Selon le syndicat national des transporteurs routiers urbains, inter urbains et internationaux du Mali (Syntrui-Mali), cette situation doit changer : « cette situation ne profite guère à l’Etat » lit-on dans leur document 

« Nous demandons que le système de pesage à l’essieu soit abandonné au profit du pesage suivant le poids total à charge conformément aux recommandations du séminaire tenu à l’hôtel de l’Amitié en 1998 », ont sollicité les syndicalistes.

Issa Djiguiba 

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