Le Mali fait partie, aujourd’hui, des pays qui disposent l’un des plus importants réseaux routiers de la sous région. Mais le constat est fait que la vie des routes au Mali est très courte. Aussitôt construites, les routes se dégradent. Mauvaise foi des sociétés de construction des routes ou incivisme des transporteurs ? Que faut-il faire pour maintenir pendant longtemps la vie de nos routes ?
On se rappelle que la Direction Nationale des Routes et l’Ageroute, a mené plusieurs missions pour informer les journalistes et les populations sur les facteurs dégradants ou destructifs des routes et les dispositions prises pour leur protection et entretien.
Il faut savoir que la dégradation des routes au Mali est due au comportement de l’homme et des usagers. En effet, il ressort de nos investigations que c’est la surcharge à l’essieu qui tue nos routes. D’autres facteurs dégradants comme l’eau, par exemple, constituent la principale cause de destruction au Mali, en plus de la surcharge. Et les maîtres d’œuvre ? On pense à l’Ageroute qu’ils font bien leur travail.
Les rapports des experts montrent toujours que nos routes sont bien construites, mais le problème demeure la surcharge.
Dans la zone UEMOA, la charge normale à l’essieu est de 1,5 tonne. Au Mali, en tenant compte des marges accordées, la charge à l’essieu ne doit dépasser, aucunement, les 13 tonnes, disent-ils. Il s’agit là des dispositions très importantes prises pour la protection des routes, mais leur application et leur respect par les transporteurs reste à désirer. Conséquences, les routes qui sont conçues pour une durée de vie minimum de 15 à 20 ans se dégradent le lendemain même de leur inauguration officielle.
Beaucoup de routes au Mali sont aujourd’hui dans cette situation, toute chose qui constitue une charge énorme pour l’Etat qui fait face à leur entretien ou reconstruction. Cette situation entache t-elle la confiance entre l’Etat et le maître d’œuvre et entre l’Etat et les partenaires techniques et financiers ?
Il a par ailleurs souligné que tous les usagers de la route ont intérêt, sans exception aucune, à respecter les dispositions en vigueur car le mauvais état des routes ne profite à personne et surtout qu’il est approuvé que : « sans route, il n’y a pas de développement ».
Les amateurs des surcharges sont également considérés comme des ennemis de l’Etat, des fossoyeurs du budget d’Etat car les routes coûtent très chères et leur entretien encore plus à la puissance publique.
Selon nos informations, de 2004 à 2008, l’entretien des routes a coûté à l’Etat la somme de 45 milliards FCFA en raison de 9 milliards FCFA en moyenne par an.
Il faut savoir qu’il y a plusieurs sortes d’entretiens parmi lesquels, l’entretien permanent et l’entretien périodique. Le coût d’un entretien permanent varie entre 860.000 et 1.250.000 FCFA par km. Quant à l’entretien périodique, il peut coûter jusqu’à 50 millions par Km.
Selon les responsables de l’entretien routier, ces dépenses peuvent être évitées. Pour avoir des routes de bonne qualité, il n’y a qu’une seule condition : le respect de la réglementation en vigueur sur les charges. Aussi, le système de pesage – péage introduit ces dernières années sur les routes constitue des revenus importants pour l’entretien routier.
Oumar Ouattara
la route Bamako Koulikoro est la plus dangereuse: fréquentation des bennes pour le transport du sable et gravier, laa dégradation de la route par ces engins de la mort, combien doivent-ils payer pour la réparation de tous les dommages qu’ils occasionnent?
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