De Bamako à Kayes : Je suis partagé entre la joie et la peine

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Dakar-Bamako Ferroviaire : Le train roule malgré les obstacles

Les 13 et 14 février dernier, un voyage aller-retour Bamako-Kayes en train a été effectué par le ministre des Transports et du Désenclavement et une délégation dont j’en faisais partie.  Tout au long du trajet, la joie des populations riveraines de revoir le train voyageur reprendre était immense. Au même moment l’atrocité subie par la nature ne laisse indifférente personne.  D’où ma joie et ma peine.

Pour la première fois de ma vie, j’ai fait le trajet Bamako-Kayes en train. En montant dans le wagon « VIP », j’avais à l’esprit de profiter des belles choses de la mère nature, et voir, enfin, les villages emblématiques qui se trouvent au bord des rails. Aux termes de ce voyage découvert, j’ai été frappé par la joie qui animait les riverains du chemin de fer, mais aussi par la désolation semée contre la mère nature.

Le retour du train voyageur a vraiment redonné le sourire aux populations riveraines car, depuis des années, le train s’est introduit dans leurs cultures comme l’un de ses éléments essentiels. Son arrêt momentané, entre 2016 et 2017, avait causé d’énormes dégâts économiques dans ces sociétés. Son retour a été une des meilleures choses qui puisse leur arriver. Il a permis de relancer les activités économique, faciliter le désenclavement et le ravitaillement des zones situées au bord des rails. Quoi de plus normale pour redonner le sourie à une population désespérée. Ce constat a été patent par les passagers qui se trouvaient à bord de ce train voyageur. Cela a été confirmé lors des différents arrêts entre Bamako et Kayes. Des autorités administratives et municipales aux notabilités en passant par les populations, la joie était immense et demande une seule chose. « Que le train voyageur ne s’arrête plus ».

La dégradation de la mère nature

Si la joie de la population m’a vraiment animée, ma déception a été grande, quant à l’état de dégradation de la nature sur le trajet. Si dans les grandes agglomérations comme à Bamako c’est les engins roulants et industries qui sont les principaux destructeurs de l’environnement, dans les zones rurales c’est les actions causées par les populations qui sont à la base de la dégradation de la mère nature. Entre Bamako et Kayes, on ne peut pas se vanter du comportement des hommes vis-à-vis de la nature.

Dans mon imagination,  je voyais des forêts, des gros arbres avec leurs fruits sauvages, des animaux sauvages, des oiseaux rares,… tout au long du voyage. A la place de ces belles choses que je m’imaginais depuis l’annonce de ce voyage, sur cette route de 492 km, j’ai dû me contenter de grands espaces avec des arbustes, des traces de feu de brousse, des animaux domestiques, des arbres abattus, des mines de charbon, des grosse mares taries, …

Dans plusieurs localités entre Kita et Kayes, la principale source de revenue, après l’agriculture, reste les bois de charbon. C’est presque la seule activité qui les maintient dans leurs localités après les travaux champêtres. Le sac est bazardé aux passagers du train à 1250 ou 1500 F CFA, selon les localités. Les bois de chauffe sont aussi à bon prix. « Ici, les gens vivent de la coupe du bois. C’est dans ces localités que l’on achète du charbon et le prix est très abordable, entre 1250 ou 1500 F CFA selon lieux », nous apprend un habitué du trajet.

Cet abatage démesuré par les villageois serait l’une des explications de la fuite des animaux sauvages.

A certain niveau on ne peut pas s’empêcher de constater l’arrivée du désert, avec le vent chaud et sec de la localité.

L’un des quotidiens du trajet Kita-Kayes est le feu de brousse. Il est souvent, selon certains, l’œuvre des chasseurs juste pour ne pas retourner bredouille de leur chasse. Il peut aussi être provoqué involontairement par le train qui, selon des agents, jette souvent du feu pendant sa course. La conséquence demeure la dévastation des dizaines d’hectares par le feu.

Youssouf Coulibaly, de retour de Kayes

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. OUAIS !

    IL Y A 12 ANS DE CELA QUAND J’ AI TAPÉ TOUTES LES MAIRIES DE BAMAKO ET LES PORTES DES MINISTERES DE L’ ENVIRONNEMENT ET CELUI DE L’ INDUSTRIE, AVEC UN PROJET ET SON FINANCEMENT EN MAIN.

    CE PROJET ÉTAIT ET RESTE L’ UNIQUE SOLUTION OPTIMALE ADAPTÉE AU CAS MALI: POUR L’ ARRET IMMÉDIAT DE L’ EXPLOITATION BARBARE DES RESSOURCES FORESTIERES DU MALI.

    RÉSULTAT ZÉRO: CAR PARTOUT LES “BUREAU-CRACHATS” ÉDUQUÉS Á L’ École Nationale Analphabétisme -ENA-, E FAISAIENT SAVOIR QUE JE DOIS LES MOTIVER EUX, PERSONNELLEMENT: LES GRAISSER ET LES ENGRAISSER.

    GRAVE ENCORE, CERTAINS PRESQUE UNE DIZAINE DE “BUREAU-CRACHATS” FIXAIENT DE 1 Á 3% DE PARTICIPATION FINANCIERE FICTIVE…

    AU BOUT D’ UNE ANNÉE LA FACE , LE RÉGARD DU MALI DOIT CHANGER, AVEC CE PROJET.

    LE SENS DE L’ INTÉRET COMMUN FAIT DÉFICIT AU MALI LARBINISÉ FRANCO-ARABIQUEMENT.

    FINALEMENT, J’ AI LE PROJET GELÉ DANS MON TIROIR…ET JE REGARDE LE MALI BRULER EN SURFACE ET EN PROFONDEUR….!

    SIKASSO EST Á SEULEMENT 1260 KM DE L’ ÉQUATEUR, MAIS IL EST DÉJÁ DÉSERTIQUE…!
    JE CONNAIS LA RÉGION DE PRES DEPUIS LE TEMPS DE SORY IBRAHIMA SYLLA, GOUVERNEUR…!

    IL N’ EST PAS DIFFICILE POUR UN HUMAIN DE QUITTER UN TEL PAYS, COMME IL EST PENSÉ ET CONCU PAR NOS “DIRIGEANTS”, POUR FINIR SA COURSE DÉSESPÉRÉE DANS LA MÉDITERRANÉE..

    LE MALI FUT DÉTRUIT…SYSTÉMATIQUEMENT….!

    LE RESPECT ENVERS UN QUELCONQUE DIEU COMMENCE PAR LE REPECT DE LA NATURE MERE.

    SIGNÉ :
    WAZEKWA TOLO Doe,
    SPIRIT OF Zimbabwe Banconi Ghetto-City of Wadawada,
    Colombia of Bamako DC .

  2. Je ne réside pas au MALI. Mais, j’ai appris que du temps du GENERAL Moussa TRAORE, les Paysans n’osaient plus se munir de hache quand ils allaient aux champs. Ils se contentaient de la ” daba ” avec laquelle ils cultivaient leurs champs. Il parait que les Garde-foret étaient très stricts, limite zélés sur la question. Si on était pris avec une hache, c’était tolérance zéro. Mais que depuis, les Paysans ont repris leurs très anciens reflexes. Quand ils vont aux champs ils se munissent de ” daba”, mais aussi de hache, hélas… La démocratie, c’est bien, mais ça ne devrait pas empêcher de prendre des mesures de fermes, quand il s’agit de protéger l’environnement. Or avec la démocratie nos politiciens n’osent pas prendre certaines mesures contraignantes qui risquent de les rendre impopulaires. On préfère la jouer démago… ! Tant pis pour la nature… ?
    Quand on coupe les arbres et qu’on ne plante rien à la place… A la longue, on finit par dévaster la brousse. D’ailleurs la brousse est en train de devenir un jardin vaste. La nature l’arrose quand il pleut évidemment. Quand arrive la saison sèche, l’herbe sèche… Et comme il y a de moins en moins d’arbres en plus. Les feux de brousses dont on ne sait la provenance dévastent tout. C’est triste à dire, mais c’est bientôt le désert et non la savane herbeuse.
    Tant qu’on n’aura pas trouvé un substitut au bois pour cuisiner ou pour se chauffer, on prêche dans le vide pour la protection de l’environnement dans nos pays. Rien à faire… Or il se trouve que pour l’instant on ne trouve pas quelque chose de sûr et de vraiment sécurisé qui incite les populations à se passer du bois et du charbon de bois.

    • “..Tant qu’on n’aura pas trouvé un substitut au bois pour cuisiner ou pour se chauffer, on prêche dans le vide pour la protection de l’environnement dans nos pays. Rien à faire… Or il se trouve que pour l’instant on ne trouve pas quelque chose de sûr et de vraiment sécurisé qui incite les populations à se passer du bois et du charbon de bois….”

      MERCI POUR CETTE PENSÉE.

      IL EXISTE UNE ALTERNATIVE AU BOIS, DONC AU CHARBON DE BOIS.

      LES PERSONNES QUE J’ AI FRÉQUENTÉES EN 2005, VONT ME RECONNAITRE S’ ILS PASSENT ICI….

      CERTAINS M’ ONT MEME TRIMBALÉ Á LA COUR CONSTITUTIONNELLE DU MALI POUR OBTENIR L’ APPUI D’ UNE TELLE OU TELLE PERSONNALITÉ INFLUENTE….

      ABSURDITÉ COMPLETE….!

      SIGNÉ :
      WAZEKWA TOLO Doe,
      SPIRIT OF Zimbabwe Banconi Ghetto-City of Wadawada,
      Colombia of Bamako DC .

  3. Je ne réside pas au MALI. Mais, j’ai appris que du temps du GENERAL Moussa TRAORE, les Paysans n’osaient plus ne munir de hache quand ils allaient aux champs. Ils se contentaient de la ” daba ” avec laquelle ils cultivaient leurs champs. Il parait que les Garde-foret étaient très stricts, limite zélés sur la question. Si on était pris avec une hache, c’était tolérance zéro. Mais que depuis, les Paysans ont repris leurs très anciens reflexes. Quand ils vont aux champs ils se munissent de ” daba”, mais aussi de hache, hélas… La démocratie, c’est bien, mais ça ne devrait pas empêcher de prendre des mesures de fermes, quand il s’agit de protéger l’environnement. Or avec la démocratie nos politiciens n’osent pas prendre certaines mesures contraignantes qui risquent de les rendre impopulaires. On préfère la jouer démago… ! Tant pis pour la nature… ?
    Quand on coupe les arbres et qu’on ne plante rien à la place… A la longue, on finit par dévaster la brousse. D’ailleurs la brousse est en train de devenir un jardin vaste. La nature l’arrose quand il pleut évidemment. Quand arrive la saison sèche, l’herbe sèche… Et comme il y a de moins en moins d’arbres en plus. Les feux de brousses dont on ne sait la provenance dévastent tout. C’est triste à dire, mais c’est bientôt le désert et non la savane herbeuse.
    Tant qu’on n’aura pas trouvé un substitut au bois pour cuisiner ou pour se chauffer, on prêche dans le vide pour la protection de l’environnement dans nos pays. Rien à faire… Or il se trouve que pour l’instant on ne trouve pas quelque chose de sûr et de vraiment sécurisé qui incite les populations à se passer du bois et du charbon de bois.

  4. C’est la triste réalité , il faut passer à l’action si non c’est bonjour les dégâts.

    • AVANT DE PASSER Á L’ ACTION, IL FAUT D’ABORD SE FAMILIARISER AVEC LA SOLUTION SCIENTIFIQUE.

      IL Y A UNE ALTERNATIVE AU BOIS ET AU CHARBON DE BOIS.

      NOTRE ÉQUIPE A MIS PRESQUE 4 ANS ANNÉES Á L’ LABORATION SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE DE LA SOLUTION NTÉGRALE.

      SIGNÉ :
      WAZEKWA TOLO Doe,
      SPIRIT OF Zimbabwe Banconi Ghetto-City of Wadawada,
      Colombia of Bamako DC .

  5. je pense vous devrez consulter Moussa Traoré , l’ex président malien, oui Moussa n’avait pas échoué partout , il avait bien réussi dans ces certains domaines: santé, l’environnement, l’éducation, la sécurité alimentaire . il est encore vivant je pense qu’il est possible qu’il soit consulté afin qu”il vous donne son secret en la matière. je parle bien des ministères qui sont en charge de ces volets.

  6. cela est pareil partout, personne ne sent la présence des eaux et forêts dans le mali profond , très alarmant à Sikasso, Kolondièba, Bougouni, Yanfolila, Zegoua, Ségou, Koutiala , Kouri etc . vraiment on ne sent plus l’Etat en milieu rural depuis l’événement de la démocratie, personne ne travaille pour l’Etat , ceux qui sont sensés défendre l’Etat travaille en synergie avec les bûcherons, un partage de gâteau bien installé au détriment de l’Etat , à quand un mali nouveau ? je demande au vérificateur aussi de faire une évaluation sur la gestion financière des eaux et forêts au Mali , la nature n’en parlons plus , personne ne pense à l’avenir de son enfant où du Mali 20 ans plus tard !!!! NOUS AURONS UN MALI sans eau, sans école, sans nourriture, sans emploi, sans petit ruminant , sans bovins, sans caprins , les animaux sauvages sont déjà partis dans les pays voisins , oui plus de perdrix, ni de lapin en brousse…!!!!!!!!!! nos enfants ne les connaîtront plus , quelle est donc le programme du Ministère de l’environnement, il y a combien de forets classés au Mali? en un mot les cadres maliens actuels ne connaissent pas le mali

    • LE CONSTAT QUE VOUS FAITES EST JUSTE ET DONNE Á PLEURER…

      Á CELA S’ AJOUTENT LES PEINES QUE J’ AI VÉCUES EN 2005, CROYANT POUVOIR CONVAINCRE LES DIRIGEANTS MALIENS D’ AUTORISER ET D’ APPUIER ADMINISTRATIVEMENT NOTRE PROJET VISANT Á DONNER AU MALI UNE ALTERNATIVE AU BOIS ET AU CHARBON DE CUISINE.

      SIGNÉ :
      WAZEKWA TOLO Doe,
      SPIRIT OF Zimbabwe Banconi Ghetto-City of Wadawada,
      Colombia of Bamako DC .

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