Dans et aux frontières des pays de l’AES : La fin des tracasseries différencierait l’AES de la CEDEAO

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Lors de la table ronde sur les défis et perspectives des pays de l’AES, organisée dans le cadre de Ségou’ Art-Festival sur le Niger, une question centrale a émergé : celle des tracasseries aux frontières et de leur impact sur l’intégration régionale.

Le chercheur Ibrahim Iba N’Diaye a interpellé directement le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en déclarant avec fermeté : « Il ne peut jamais y avoir d’AES sans la cessation des rackets et la libre circulation des biens et des personnes au sens vrai des mots ».

Une prise de position qui a retenu l’attention du ministre Diop. En réponse, ce dernier a reconnu la pertinence du constat et assuré que les autorités des trois pays travaillent activement sur la question.

Les tracasseries aux frontières, souvent sous forme de rackets, de contrôles abusifs et de lenteurs administratives, freinent depuis des décennies le développement du commerce et la mobilité des citoyens au sein de l’espace sahélien. Bien que l’AES aspire à une intégration renforcée entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la réalité sur le terrain reste marquée par des pratiques qui compliquent les échanges.

Dans ce contexte, les acteurs économiques et sociaux plaident pour une harmonisation des politiques douanières et une lutte efficace contre la corruption aux frontières. Pour beaucoup, l’AES ne pourra véritablement prendre forme que si ses populations constatent une amélioration tangible de la circulation des biens et des personnes.

Si le ministre Diop a confirmé que les autorités travaillent sur le sujet, aucune mesure concrète n’a été annoncée lors de la table ronde. Toutefois, en coulisses, plusieurs initiatives ont été évoquées, notamment une meilleure coordination entre les forces de sécurité et les douanes des trois pays.

La suppression des obstacles à la circulation des personnes et des biens est une condition essentielle à la réussite du projet AES.

Djibril Diallo

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