Le samedi 23 décembre 2017 sera longtemps gravé dans la mémoire collective, du moins des populations riveraines du raïl. Et pour cause, la reprise du trafic voyageur reliant l’axe Bamako –Kayes et Kayes-Bamako, bref dans les deux sens. La mise en circulation du service voyageur est un ouf de soulagement pour les populations riveraines des rails.
L’arrivée du train autorail dans les différentes gares de Bamako à Kayes était de la joie, de la grande fête, à chaque arrêt les tams-tams raisonnaient pour exprimer l’allégresse des villageois. Les populations riveraines des rails retrouvent avec la reprise du tain voyageur. De Bamako à Kayes, elles ont réservé un accueil triomphal à la délégation du collectif ‘’ Sauvons les rails’’ conduite par le jeune Adama Camara, chargé de la communication dudit collectif. Il était à son deuxième tour le mercredi 27 décembre 2017, parti de Bamako pour Kayes. Le train voyageur joue un rôle très important dans le développement socio-économique et culturel des zones desservies par les rails. Il dessert 12 communes plus les 3 communes du district de Bamako (Commune I, II et III).
Depuis septembre 2016, le train voyageur était arrêté pour des raisons non encore avouées voire même à cause de mauvaise foi et avec lui, le développement, disons la vie tout court, le long des rails.
Des voix se sont élevées pour dénoncer cet arrêt brutal qui est une désolation, une tragédie, un drame pour les populations riveraines. La réprobation la plus récente était la conférence de presse animée par les responsables de la coordination des associations pour le développement de la région de Kayes (CADERKA) en collaboration avec l’association des anciens pour la sauvegarde du rail(ACSR) , le groupement des syndicats et associations des cheminots du Mali (GSACM) , le collectif ‘’Sauvons les rails’’ (CSR) et la coordination des associations pour le développement de la région de Kayes en France (CADERKAF) tenue le 21 décembre 2017 à la Maison de la presse de Bamako.
Kayes sans le service voyageur est un corps sans âme.
Oui le retour du train voyageur mais il faudrait que sa circulation soit effective, pérennisée. Pas un coup de communication dans un dessein électoraliste. Que le train voyageur soit toujours sur les rails pour le bien- être des populations riveraines des rails. Le trafic voyageur doit continuer comme avant, régulièrement.
Koladji Diallo
Je partage l’avis de Sambou, il faut dire, le chemin de fer a été mis à terre par ses propres agents. On fait voyager les gens avec des tickets personnels, les usagers qui prennent le train et descendent sans arrivés au terminus sont munis de tickets des agents, on vole le gasoil, on vole les matériels d’entretien et si tout s’arrête faute de ressources, on accuse l’État.
L’Africain est son propre ennemi.
sambou ,
Une bonne analyse, en gros on n’y arrivera pas sans changement des mentalités et une prise de conscience de chacun de ses responsabilités individuelles, collectives et civiques.
Vous vous rappelez des leçons d’éducation civique et morale à l’école… Eh bien, on peut commencer la sensibilisation dès à l’école du premier au second cycle, voir même jusqu’au lycée. C’est peut-être bête de dire ça, mais pour une politique de sensibilisation, il faut bien commencer par quelque chose. Si c’est bien, on l’améliore. Si ça marche pas on essaie autre chose… ? Les slogans politiques passent au grés des modes, mais les leçons d’éducation civique et morale apprises dès l’enfance à l’école…, ça reste ancré dans les mémoires, dans les comportements et dans les reflexes… ?
” …Oui le retour du train voyageur mais il faudrait que sa circulation soit effective, pérennisée ( … ) Que le train voyageur soit toujours sur les rails pour le bien- être des populations riveraines des rails. Le trafic voyageur doit continuer comme avant, régulièrement… ” … /// …
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Pourvu que les Usagers comprennent que pour leur bien commun, prendre le train, c’est payant… ? Que c’est payant, pour entretenir les rails, pour qu’ils soient plus sûrs… Payant pour entretenir les wagons, pour acheter des wagons neufs quand c’est nécessaire, des wagons plus modernes, plus confortables… Payant pour assurer le salaire des employés du chemin de Fer… En somme pour rendre l’entreprise rentable. Et quand l’entreprise est rentable, cela encourage les Gouvernants à développer le transport ferroviaires dans tout le pays, en investissant pour créer de nouvelles lignes de chemins de Fer dans le pays. C’est payant pour rendre notre pays moins enclavé, faciliter la libre circulation des Hommes et des biens qui rend les commerces plus prospères, permet aux Régions et aux populations Maliennes de se découvrir et de se connaître mieux… Développer le pays quoi… !
Le train est l’ossature du pays!
Ce n’est un secret pour personne, sauf évidemment cas de mauvaise volonté manifeste, que les rails ont été ravagés par ses propres travailleurs qui n’avaient de soucis que pour eux-mêmes. Sinon comment comprendre qu’un train assurant la liaison entre Kita et Bamako en va et vient ne puisse pas apporter par jour 100000 francs dans les caisses de la société?
Il en a été ainsi tout le temps et la bataille doit être à ce niveau. La réprise du trafic d’accord et bravo, mais halte au ” DOUGA” si l’on veut y trouver le salut des uns autres.
@sagacité.Je vous assure que c’est les cheminots eux-mêmes qui ont été à la base de la faillite de la regie des chemins de fer.Dans une gare proche de Kayes, le chef de gare m’a proposé des tickets parallèles 2 fois moins chers que l’officiel.Sans compter la vente de gasoil par les mecano.Les chefs de cabine qui font voyager au “douga” des centaines de voyageurs par trajet…tous ont été recrutés sur fond de népotisme et de complaisance à la regie.Tant que nous ne changeons pas de comportement tout éffort de l’Etat sera voué à l’échec.
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