afp.com – –
Les parents des victimes du crash du vol AH5017 le 24 juillet dernier réclament le corps des leurs pour des funérailles dignes. Ils rejettent l’indemnisation avancée par les autorités en charge de l’enquête. C’était à la faveur d’une conférence de presse qui a précédé la lecture du rapport d’étape de l’enquête sur cet accident qui continue de défrayer la chronique.
La commission d’enquête du crash de l’avion de la compagnie algérienne à Gossi, dirigée par notre compatriote N’Faly Cissé, a publié les premiers résultats de l’enquête qui ne révèle aucune défaillance sur le vol sauf le décrochage de la manette de pilotage automatique et de la boîte enregistreur du vol. Des résultats qui n’ont pas donné satisfaction aux parents des victimes venues très nombreuses à cette rencontre.
S’agissant des victimes, la commission d’enquête a fait savoir que les autopsies sont en cours pour identifier l’ensemble des victimes. Une partie en France et une autre dans notre pays. Il a été évoqué la question d’indemnisation des victimes. Ce sujet a mis le feu aux poudres. Des parents des victimes, avec à leur tête Me Halidou Ouédraogo ancien président de Mouvement burkinabé de défense des droits de l’Homme et des peuples du Burkina Faso (MBDHP), ont dénoncé la démarche de l’enquête et ses insuffisances. Ils ont réclamé la restitution des corps pour des funérailles dignes.
Il a fallu l’intervention du garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mohamed Aly Bathily, pour calmer leurs ardeurs. L’enquête poursuivra son chemin pour encore 6 mois ou une année.
Le crash du vol AH5017 d’Air Algérie est survenu le 24 juillet 2014 à Gossi non loin de la ville de Gao.
Ousmane Daou
