Corridors Dakar-Bamako : Des mesures fortes pour mettre un terme aux tracasseries

0
Un camion à titre illustratif

Dans le cadre de la facilitation et de la fluidité des échanges commerciaux, le long des corridors Dakar-Bamako, les gouvernements Sénégalais et Malien ont mis en place un projet de renforcement de la compétitivité et d’atténuation des tracasseries sur les différents axes routiers reliant les deux capitales. Ledit projet est mis en œuvre par l’APIX (agence sénégalaise pour la promotion de l’investissement et des grands travaux) et la CTRCA (cellule technique des reformes du climat des Affaires), avec l’appui technique et financier de la GIZ.

Les différents acteurs et partenaires du projet se sont réunis, le vendredi 25 mars 2016 au Grand hôtel, dans le cadre d’un atelier d’information et de sensibilisation des opérateurs du secteur privé. Ont pris part à cette rencontre : le ministre du commerce et de l’industrie, Abdoul Kader Konaté ; son homologue de la promotion de l’investissement et du secteur privé, Konimba Sidibé ; le représentant de la GIZ, Quentir Boucquey ; la directrice de la CTRCA, Mme Keita Zeinabou Sacko, ainsi que les représentants des opérateurs économiques.

Le Mali et le Sénégal, en raison de leur proximité géographique et sociologique, entretiennent des relations privilégiées dans les domaines sociopolitiques, diplomatiques et culturels. Des relations, à n’en point douter, encore plus fortes dans le domaine économique, notamment en matière des échanges commerciaux. Les exportations sénégalaises en direction du Mali représentent plus de la moitié de celles à destination de l’ensemble de l’Afrique de l’ouest. Un état de fait assez illustratif de la fluidité des échanges commerciaux entre les deux pays et qui nécessite des actions de renforcement et de consolidation. D’où cet atelier dont l’objectif global est d’amener les acteurs du secteur privé à s’approprier davantage des différentes réformes adoptées et relatives à la facilitation des échanges commerciaux transfrontaliers sur les corridors Dakar-Bamako. En plus des acquis juridiques et réglementaires, les operateurs économiques ont également été informés sur les avantages économiques et organisationnels liés à la mise en œuvre du TRIE-Unique (Transit Routier Inter-Etat).

« Le Gouvernement du Mali a fait de l’amélioration du climat des Affaires une priorité de son développement social et économique. Cet engagement s’est traduit par la création d’un comité mixte de suivi des réformes, cadre de concertations avec les acteurs du secteur privé, présidé par le premier ministre, chef du gouvernement, dont la cheville ouvrière est la cellule technique des réformes du Climat des Affaires. A cela, s’ajoute l’adoption d’importantes réformes enregistrées dans le cadre juridique, réglementaire et surtout dans la pratique des affaires », a déclaré le ministre en charge de la promotion des investissements et du secteur privé, Konimba Sidibé. Avant d’ajouter que l’objectif recherché est de contribuer au développement économique du Mali à travers un secteur privé fort, ainsi qu’à l’amélioration de notre classement parmi les économies les plus performantes. A l’en croire, les différentes actions menées par les acteurs entraineront inéluctablement une réduction substantielle des coûts et délais dans le trafic. « Vous conviendrez avec moi que ces corridors Dakar-Bamako représentent une voie privilégiée d’importation pour notre pays à hauteur de 70% des marchandises et l’axe sécurisé d’exportation de nos produits, ce qui est important pour une économie qui se veut ouverte » a-t-il souligné. Avant d’avouer que les secteurs public et privé restent préoccupés par les contraintes qui pèsent sur la fluidité de l’axe Dakar-Bamako. « Il est de notre devoir de travailler sans relâche à les lever pour donner plus de dynamisme au trafic Inter-États sur lequel les transporteurs, les chargeurs, les administrations et les populations fondent beaucoup d’espoir » a conclu le ministre Sidibé.

Le ministre du commerce et de l’industrie, Abdoul Karim Konaté, s’est réjoui de la réalisation de ce projet qui atténuera les tracasseries des usagers. « Les usagers des corridors peuvent faire parfois 10 jours de Dakar à Bamako, ce qui est assez coûteux non seulement pour eux mais aussi pour les consommateurs», a-t-il souligné.

Le représentant de la GIZ, Quentir Boucquey, a assuré l’engagement de son pays à soutenir le Mali dans la promotion de sa politique commerciale. Il est à souligner que ce projet est exécuté dans le cadre du fonds de promotion des politiques commerciales et du commerce du ministère Allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), confié à la GIZ (Deutsche Gesellschatft fur Internationale Zusammenarbeit).

Seydou Karamoko KONÉ

Commentaires via Facebook :