Corridor Bamako-Dakar : Colère et indignation des transporteurs

1

Le Conseil malien des transporteurs routiers (Cmtr) s’est réuni le 13 Février dernier au siège du Cmtr pour dénoncer une décision des services sénégalais difficilement acceptable pour nos gros porteurs interdisant à ces derniers de pénétrer sur le territoire de notre voisin avec les réservoirs de carburant pleins.

 

Au terme de la rencontre, une grave décision a été prise : «Notre position est ferme et sans équivoque : aucun camion malien ne prendra la route de Dakar sans l’abrogation de cette décision».  

 

 

En effet, selon M. Youssouf Traoré, président du Conseil malien des transporteurs, pour prendre cette décision interdisant à nos camions de pénétrer sur leur territoire avec les réservoirs pleins, les autorités sénégalaises n’ont ni envoyé un courrier, ni une note ou même un communiqué. Ce qui constitue selon lui un  abus.

 

 

Selon M. Traoré, depuis cette date du 9 février, 22 gros porteurs maliens ont été arrêtés à Kidira (Kidira) par des gendarmes qui les sommèrent de vider leurs deuxièmes réservoirs avant de mettre aux arrêts les chauffeurs et leurs apprentis.

 

 

« Informés de la situation,  nous avons saisi notre département de tutelle, le ministère des Transports. Et le lendemain, nous avons fait le déplacement à Dakar avec le président du Conseil malien des chargeurs ainsi  que son collègue du Syndicat des transitaires et les importateurs pour comprendre la situation.  Nous avons rencontré les responsables des ministères sénégalais des Equipements et du Transport ainsi que ceux des Infrastructures maritimes. Tous, nous ont fait la même remarque, soutenant que ce sont des nécessités économiques qui ont motivé cette décision. Nous leur avons en retour fait part de notre désapprobation » a déclaré le président du conseil  malien des transporteurs routiers.

 

 

Selon M. Traoré, les transporteurs maliens sont unanimes et arrêtent tout mouvement sur ce corridor, tant que cette décision n’aura pas été abrogée.

Pour le patron des transporteurs maliens, «rien ne peut expliquer une telle mesure. Ni les règles de l’UEMOA, ni les accords économiques conclus dans la sous-région. Nous sommes totalement sidérés. Les autorités sénégalaises n’ont même pas daigné informer les nôtres avant de prendre une telle décision».

Mamadou Dolo

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. En réalité, du carburant est revendu par ces camionneurs dans le territoire sénégalais car le carburant est moins cher au Mali qu’au Sénégal. C’est cela la réalité. Discuter en mettant tout sur la table. Il ne doit pas être possible d’interdire à un camion de faire le plein. Mais un seuxième réservoir à revendre ça c’est à voir car le Sénégal évoque des raison de sécurité sur l’essence vendu de façon clandestine.

Comments are closed.