Corridor Bamako-Abidjan : Une hémorragie financière freinée par Ousmane dit Babalaye

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En obtenant la réduction du montant payé par les propriétaires des camions sur le corridor Bamako-Abidjan, le président du Conseil malien des chargeurs vient de freiner une hémorragie financière. Une bouffée d’oxygène pour l’économie malienne.

 

Dès l’éclatement de la crise ivoirienne en 2002, les responsables du Conseil malien des chargeurs avaient trouvé avec les autorités ivoiriennes une formule négociée pour faciliter le transit des véhicules de transport sur le corridor Abidjan-Bamako. Ainsi, chaque camion payait la somme de 150 000  Fcfa qui partaient directement dans les comptes de l’Office ivoirien des chargeurs. Depuis son arrivée aux affaires, l’équipe conduite par Ousmane dit Babalaye Daou qui s’est fixé comme objectif l’amélioration des conditions de travail des chargeurs, a mené des négociations avec les autorités de la Côte d’Ivoire  pour annuler le paiement de cette somme. A défaut d’obtenir la suppression pure et simple, le président du Conseil malien des chargeurs a bénéficié d’une réduction substantielle. Désormais, les chargeurs auront à payer des montants moins élevés. Le montant a été ramené de 150 000 à 50 000 Fcfa pour les camions remorques. Pour les camions-citernes, le montant s’élève à 75  000 Fcfa. Selon Ousmane dit Babalaye Daou, les négociations ont été longues et discrètes. ‘’Ça a été long mais je crois que le plus important, c’est le résultat. Je ne baisse pas les bras. Ce tarif est excessif. Il n’est pas normal que les transporteurs paient dans un pays de l’Uemao’’, a-t-il affirmé.

 

De l’avis du président du Conseil malien des chargeurs, des négociations seront engagées pour annuler purement et simplement les montants. ‘’Nous acceptons cette solution pour permettre à nos amis ivoiriens de sortir de la crise.’’, a-t-il souligné. 

 

Le président Ousmane dit Babalaye Daou vient de mettre fin à une hémorragie financière qui coûtait des milliards à l’économie malienne. Car de 2002 à nos jours, le Mali a payé environ 100 milliards de nos francs, à raison de 400 camions par jour. Cette mesure de réduction aura sans doute des conséquences positives sur les conditions de travail des transporteurs, chargeurs et même des consommateurs.

 

          Chiaka Doumbia

 

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