Aujourd’hui le contrôle technique des véhicules constitue un véritable casse-tête pour les usagers maliens. En effet, la société Mali Technic System (MTS) qui détient illégalement le monopole du Contrôle technique des véhicules au Mali n’arrive toujours pas à combler les attentes.
Rire, comme une malédiction, toutes les initiatives du gouvernement visant à mettre fin à ce monopole sont noyées dans une procédure judiciaire sans fin. C’est un secret de polichinelle qu’effectuer le contrôle technique de son véhicule relève d’un véritable parcours de combattant car les usagers vivent toutes sortes de calvaires imputables au non-respect des cahiers de charge, à la vétusté des équipements qui ne sont pas renouvelés depuis le démarrage des activités de la société. Selon plusieurs spécialistes, dans le cahier de charges, certains équipements doivent être renouvelés chaque année, ce qui n’a jamais été fait. Et dans plusieurs centres, la situation est encore plus critique, les contrôles techniques semblent y être une simple formalité car nous constatons l’absence totale des machines dans certains centres de l’intérieur.
Aussi, selon plusieurs usagers, certains sont obligés de passer la nuit sur place au centre de Sogoniko tandis que d’autres viennent tôt le matin. ” On peut banalement perdre une journée à effectuer le contrôle technique de son automobile “, a laissé entendre un usager.
A cette allure, de sérieux doutes planent sur la fiabilité du contrôle technique avec des machines non paramétrées par un service technique agréé. Il ressort de nombreux témoignages que la qualité des contrôles et la sécurité des usagers passent au second plan.L’Etat malien est désormais interpelé à mettre fin à ce monopole en ouvrant le secteur à d’autres acteurs.
En effet, la concurrence permettra aux usagers et à l’Etat d’avoir des ressources supplémentaires. Et malheureusement, les initiatives visant à satisfaire les automobilistes sont noyées depuis 2014 dans une procédure judiciaire sans fin. Un véritable gâchis pour les Maliens et pour l’État malien. Il est impératif que l’Etat malien s’assume une bonne fois pour toute et permette à d’autres concessionnaires plus compétents d’exercer le contrôle technique pour plus de sécurité sur nos routes.
Boubacar PAÏTAO