Dans sa communication au Conseil des ministres du 12 février 2025, le ministre des Transports et des Infrastructures, Dembélé Madina Sissoko, a informé le gouvernement que sera intégralement appliqué l’article 32 du Décret n°2023-0509/PT-RM du 12 septembre 2023, fixant les conditions d’usage des voies ouvertes à la circulation publique et de mise en circulation des véhicules.
Ainsi, à partir du 1er avril 2025, toutes les surcharges de gros porteurs seront sévèrement sanctionnées, conformément à la réglementation en vigueur. Les sanctions prévues comprennent notamment l’immobilisation des véhicules à la frontière ou aux points de contrôle, ainsi que l’obligation de transbordement et de correction de gabarit, le cas échéant.
Les camions surchargés sont indexés parmi les principales causes de la dégradation de notre réseau routier. Cette situation affecte autant les Routes nationales, les Routes communales que celles du District. L’importance du flux de ces camions débordant de marchandises entre les ports de la sous-région et Bamako, leurs multiples rotations nuisent considérablement à la durabilité de nos routes. C’est suite à ce flagrant constat que le ministre Dembélé Madina Sissoko a initié les solutions qui s’imposent, non sans requérir l’aval du Conseil des ministres par une communication écrite. Elle a tout simplement ‘’dépoussiéré’’, pour la rendre effective, une loi adoptée depuis des années pour combattre le phénomène, mais restée en sommeil forcé. Faute de courage politique ? Ou faut-il croire, comme cela se susurre, que les propriétaires de la plupart de ces camions et les décideurs ont les mêmes intérêts sils ne sont parfois les mêmes personnes ?
Ce qui est sûr dans tous les cas, c’est que Madame le ministre est déterminée à appliquer la loi dans toute sa rigueur. Et compte, en plus de la carte blanche de ses collègues du gouvernement, sur la compréhension de tous les acteurs du secteur des transports et l’accompagnement des citoyens maliens. Dans l’intérêt de tous !
Ainsi, à compter du 1er avril 2025, tout transporteur ne respectant pas les dimensions réglementaires s’exposera aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur, notamment l’immobilisation du véhicule à la frontière ou aux points de contrôle, ainsi que l’obligation de transbordement et de correction de gabarit, si nécessaire.
Par Drissa Togola