Le district de Bamako a été paralysé lundi à cause de l’arrêt des transports urbains en commun, communément appelés Sotrama. Certains conducteurs ont été agressés par des usagers mécontents. Cette situation est la conséquence de l’augmentation de plus de 30% des tarifs des transports sur toutes les destinations.
La Coordination des groupements professionnels de transports et la Fédération nationale des syndicats et conducteurs du Mali ont décidé de majorer de 50 F CFA tous les tarifs actuellement en cours dans la capitale et environs. Cette mesure a été appliquée depuis le 21 mars dernier. La conséquence directe de cette augmentation est que le tarif des lignes qui étaient de 150 F CFA, passent à 200 F CFA. Les responsables du syndicat ont justifié cette mesure par les nombreuses charges que subissent les transporteurs et l’augmentation récente des prix du carburant.
Cette augmentation n’a pas été du goût des utilisateurs de SOTRAMA qui ont manifesté leur mécontentement. Dans plusieurs quartiers de Bamako, ils ont empêché les SOTRAMA de circuler. Dans certains endroits, notamment à Djicoroni et à Magnambougou, des témoins ont affirmé que les vitres de certains véhicules ont été cassées et leurs conducteurs agressés.
Le hic dans cette histoire est que le Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), l’interface entre le gouvernement et les professionnels du transport, les associations de défense des consommateurs affirment n’avoir pas été associés à cette mesure.
Nous avons appris qu’une rencontre a regroupé autour de la question, le ministre en charge des transports, le syndicat et les représentants des consommateurs.
Dans la soirée du lundi, un communiqué du gouvernement a été lu à la télévision nationale. Selon ce communiqué, le gouvernement reconnait le bien fondé de la hausse des prix des transports. Toutefois, poursuit le communiqué, le gouvernement souhaite que le montant de cette hausse soit préalablement discuté avec lui avant son application.
Moussa Sidibé