Conseil malien des chargeurs : Plus de soixante-dix électeurs fictifs identifiés

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Ils seraient plus de soixante-dix (70) boulangers et pharmaciens, ni importateurs, ni exportateurs, à être indexés. Le contentieux est déjà porté devant le Tribunal Administratif de Bamako. Car, la commission électorale ne jouerait plus son rôle de neutralité.

 

Des menaces planent sur les élections 

La colère monte dans les rangs des opérateurs économiques de la place. A un pas des élections devant permettre le renouvellement du bureau du Conseil Malien des Chargeurs (CMC), le ton est monté d’un cran. Longtemps décrié, le bureau sortant conduit par Ousmane Babalaye Daou multiplie les coups pour pouvoir se maintenir. Face à lui, il y a la liste B conduite par Souleymane Baba Traoré. Un moment, le Groupement des Commerçants du Mali avait joué la médiation. Tous ses efforts ont été vains pour ramener le bureau sortant à la raison. Et voyant que les choses tournaient en sa défaveur, Ousmane Babalaye Daou fait tout aujourd’hui pour ratisser large. C’est ainsi que sa liste (A) publiée la semaine dernière a été attaquée devant le Tribunal Administratif de Bamako.

Les griefs reprochés à la liste ont trait à la présence de plusieurs noms fictifs. Précisément, il est question de pharmaciens et de boulangers dont le nombre dépasserait les soixante-dix. Ces derniers ne seraient ni importateurs, ni exportateurs. Saisie à temps, la commission électorale n’a pu rien faire. Serait-elle complice ? Une vraie fraude se préparerait en coulisses.

Et pourtant, il y a eu des protestations d’autant plus que les conditions d’éligibilité sont fixées par la loi. Va-t-on alors violer la loi ?

Dans ce cas, les risques seraient encore trop grands pour notre pays. Un boycott des élections ne serait pas à écarter. Et cela serait suivi par d’interminables grèves, comme le laissent entendre les plaignants. L’approvisionnement du pays en souffrirait surtout à l’approche du mois de carême.

De toutes les façons, les autorités en subiraient les conséquences. La faute, leur entêtement à vouloir vaille que vaille, maintenir un homme lâché par sa base.

A plusieurs occasions, les opérateurs économiques avaient réclamé l’audit de leur conseil, la publication des rapports de contrôles publics, la dissolution d’un bureau dont le bureau avait expiré. Le Bureau du Vérificateur Général et du Contrôle d’Etat avaient épinglé sa gestion. Sans suite. Mais, à défaut de tout cela, les autorités ont laissé faire. D’où les menaces actuelles sur les élections.

 

Police Malienne. Les faits se sont déroulés le vendredi dernier, aux environs de midi. A la faveur d’un banal accident de la route, ayant simplement occasionné une plaie au bras, des jeunes ont opéré une descente musclée dans certains domiciles privés. Même l’imam de la mosquée toute proche, un certain Ousmane Sow, n’a pas échappé à leur courroux. L’instigateur de l’incident ne serait autre que Yacouba Sissoko, jeune policier, voisin des lieux et petit – fils du chef de quartier. Parait- il qu’il aurait de longues dents contre le chauffeur incriminé.

Sadio Dembélé

 

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