Conseil malien des chargeurs : La tête du président mise à prix

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Des chargeurs en rogne contre ses méthodes jugées cavalières, des opérateurs économiques au bord de la démission…  Bref, tout porte à croire aujourd’hui, que le CMC (Conseil Malien des Chargeurs)  est  victime de son président Babalaye Daou. Du coup, les chargeurs souhaitent le voir ailleurs qu’à la tête de leur organisation.

«L’élection de Babalaye Daou à la tête du CMC, n’a rien apporté en terme de changement aux sein des chargeurs. A son arrivée, on pensait qu’il était l’homme de la situation. Mais, c’est le contraire qu’il nous montre depuis  des années. Pire, les vieilles habitudes sont revenues au galop ». Au bord de la crise de nerf, un membre du bureau du CMC décrit en ces termes, le fonctionnement actuel de son organisation.

Et son collègue assis à côté d’ajouter : « Aujourd’hui, les chargeurs et les opérateurs économiques n’ont plus le cœur à la tâche ». Avant de conclure d’un air dégoûté : « Tout ce que nous lui demandons, c’est de démissionner. Surtout qu’il est devenu, subitement, encombrant ».

Témoignages bouleversants

A en croire, nos sources, chaque jour qui passe apporte au sein de cette organisation, son lot d’actes spectaculaires, de méthodes, jusque-là, inconnues. D’où la grogne des uns, et la décision des autres, pour la plupart des responsables du bureau de démissionner. En bloc.

Nos sources précisent qu’une fois le président élu, les chargeurs ont vite déchanté : « Pourtant, quant il a été choisit, on était fiers. Car, on pensait qu’il était l’homme de la situation, compte tenu de son intégrité moral et sa rigueur au travail. Mais, c’est le contraire qu’il nous a prouvé. Résultat : le désordre s’installe au sein du CMC. Pire, les chargeurs ont du mal à accéder à leur marchandise. Pendant ce temps Babalaye gère ces affaires au nom du Conseil ».

Pour les chargeurs, ces pratiques sont des transgressions à leur profession.

 

Aujourd’hui, tout n’est pas rose au CMC. La sortie médiatique de son président cache mal des tristesses. 

 A en croire nos sources, au niveau du bureau de l’organisation, c’est de la  fantaisie. Le président  se préoccupe cent fois de ses cent sous que des problèmes des chargeurs. Cette situation va de mal en pis. Et aujourd’hui, de pire en pis. Le flop est magistral et le revers cinglant.

Même au niveau des prestations des chargeurs,  le déficit est criard, malgré les moyens mis par l’Etat à la disposition de l’organisation.

Au même moment, indiquent nos sources, les cotisations des chargeurs sont mal gérées.

 

Un paradoxe

A en croire des membres du bureau du CMC, rien ne va, aujourd’hui, au sein de leur organisation. Selon les témoignages, Babalaye ne fait pas dans la dentelle. Il décide de tout et tout seul. Il n’écoute personne. Même ses collaborateurs. Pire, il n’y a plus de méthode de travail, plus de concertation autour des dossiers délicats. En somme l’anarchie s’est emparée du Gabriel Touré.

Cette description de Babalaye Daou par ses collaborateurs, jure avec sa franchise. Responsable d’entreprise, Babalaye est réputé pour son franc-parler. Mais aussi pour sa combativité, pour l’instauration d’une bonne pratique de la profession de chargeur au Mali. Intègre et cultivé, il n’hésite pas, chaque fois qu’il en a l’occasion, à fustiger le dysfonctionnement de notre système sanitaire. A assener ses quatre vérités. Même quand ça fait mal. C’est pourquoi, nous avons tenté de le rencontrer. En vain !

Dans le fond, les mécontentements des uns et la déception des autres se justifient. Il y a un paradoxe. Comment comprendre que cet éminent Docteur ne soit pas arrivé à inscrire son action dans la droite ligne de ses précédents exploits ? S’interrogent ses proches. Pourquoi a-t-il baisé les bras ? Surtout au moment où, il a l’occasion de donner, au CMC, un visage plus humain.

Pourtant, il en a les moyens : la rigueur, la culture et le caractère. Mais depuis son élection à la tête de cette organisation, le résultat est là : un conseil des chargeurs dégoûtant.

Depuis, les chargeurs du Mali ont du mal à poursuivre leurs missions. Mauvais présage.

 

Jean pierre James

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