Conseil malien des chargeurs : Quand l’illégalité la dispute à la complicité active de l’État

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Plus de 15 mois que le mandat du bureau qui continue de gérer le Conseil Malien des Chargeurs, dans l’opacité la plus totale nous dit-on, est arrivé à terme, plus de 15 mois que le gouvernement du Mali s’accommade de cette illégalité qui crève les yeux !

 

Ousmane Babalaye Dao
Ousmane Babalaye Dao président CMC

Ousmane Babalaye Daou a t-il des complicités au gouvernement ?

Question pas anodine du tout, au regard de la méthode et des moyens utilisés par le président du CMC (si ce statut lui sied encore), Ousmane Babalaye Daou pour se maintenir à son poste. Et quels moyens et méthodes que la corruption et le soudoyement pour contenir la contestation? En effet pour isoler ceux qui refusent de cautionner l’illégalité, illégitimité dans lesquelles il patauge depuis avril 2013, Ousmane Babalaye Daou et ses complices du bureau ont créé ce qu’ils ont appelé des “commissions techniques” visant à “caser” les contestataires.

 

Des commissions techniques dont les membres ont, selon certaines informations à boire et à manger, en ces temps de galère pour nombre de nos compatriotes. Et leur plan a marché, car en dehors de quelques têtes brulées, qui se disent prêtes à mourir pour leur conviction et pour l’intérêt général, tous les autres membres ont mordu à l’hameçon. Et vive la bombance dans ces mangeoires dites “commission techniques” improductives.

 

 

Toujours selon nos informations, il semble qu’à ce jour encore, pas une de ces commissions techniques n’ait eu à fournir un rapport ou à proposer quelque chose, encore moins communiquer ou tenir une réunion avec qui que ce soit ! Babalaye peut donc gérer comme il veut, n’en déplaise à ceux qui refusent de bouffer l’argent gratuit!

 

Les responsables d’association et de groupements professionnels membres qui ne sont pas d’accord avec ce régime d’exception au Conseil malien des Chageurs ont dénoncé en vain ces pratiques d’une autre époque et interpellé les autorités concernées, rien n’y fait.

 

A en croire nos informations, le Premier ministre Moussa Mara aurait reçu un “doyen” des chargeurs qui se veut légaliste. Mais à l’issue de la rencontre ce “doyen” aurait versé des larmes, pas uniquement pour ce qui se passe au sein du Conseil Malien des Chargeurs, mais aussi parce qu’il aurait désespéré de ce qu’est devenu le Mali : un pays sens dessus dessous, où le laxisme le dispute à l’équité pour tous.

 

En ce sens que pour toute réponse, le doyen n’aurait reçu de Moussa Mara que la promesse de la tenue prochaine des élections pour le renouvellement de l’actuel bureau illégal et illégitime. Illégalité et illégitimité qui semblent peu dire à notre Premier ministre. Pis, le Premier ministre qui jurait de mettre au centre de ses actions le bien-être des Maliens, rien que le bien-être des Maliens, aurait reconnu que le comité transitoire au niveau de la Chambre de Commerce et d’Industrie (Ccim), piloté par Mamadou Tiény Konaté, a été un fiasco.

 

Un fiasco qui ne gênerait nullement Moussa Mara, puisqu’il continue de s’y accommoder, bien que disposant des moyens de rectifier le tir !

 

Assane Sy DOLO

 

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