C’est aujourd’hui dans la matinée que les activistes du Collectif Citoyen pour la Restitution et le Développement intégré du Rail Malien (Cocidirail) fêtent leur 8ème anniversaire en organisant une confé-presse au siège du Mouvement Syndical des cheminots – SYTRAIL.
Pour le très fâché et grand battant Mohamed Cheick Tabouré, secrétaire à la communication du Bureau exécutif du Cocidirail, le Collectif qui a vu le jour le 31 Août 2003 a 8 ans depuis le 31 Août 2011. " Le 8ème anniversaire de Cocidirail a coïncidé cette année avec la fin du mois de Ramadan. Mais nous entendons le célébrer (à une semaine près) en délivrant l’information la plus large sur les grandes manœuvres en cours et les perspectives de lutte visant au salut public, national et international " a tenu à préciser Tabouré.
Par ailleurs, il n’a pas manqué de décrier l’atmosphère qui prévaut : " La concession des chemins de fer maliens et sénégalais à Transrail est économiquement et humainement désastreuse pour nos peuples et ses cheminots. Huit années d’activité incessantes du Cocidirail l’ont amplement prouvé ". Avant de rappeler : " Nous avons alterné campagne de signature de pétition pour l’annulation de la concession, campagne de sensibilisation, marche, caravane, implantation et mobilisation dans les principales gares, interpellation de l’opinion publique et des députés qui a contribué à rejeter par trois fois à l’assemblée nationale le projet de loi du gouvernement légalisant la braderie, solidarité active à la renaissance du mouvement syndical des cheminots décapité à la faveur de la concession ".
Selon le secrétaire à la communication du Cocidirail, la concession en 2003 de la Régie du chemin de fer du Mali à Transrail a fait faillite. Ce constat n’est plus à démontrer, a-t-il martelé avant de rappeler à notre mauvais souvenir qu’il est revenu à Ahmed Diane Séméga, le ministre malien de l’Equipement et des Transports, de constater dès 2008 "la mort de l’activité ferroviaire" et proclamer que "Transrail n’a pas fait mieux que la Régie des Chemin de fer du Mali" ! Mais au lieu d’en finir avec Transrail et "rendre le chemin de fer au peuple malien" nos autorités Maliennes et Sénégalaises s’acharnent à la "redresser" sur le dos des deux Etats et leurs citoyens. Nos autorités nous parlent de "règlement préventif" au tribunal, d’une nouvelle "option institutionnelle" dite de Dakar, et de la création d’une "société binationale de patrimoine" ! Qu’en est-il ?
M MAIGA