Suspendu en raison de l’occupation des régions du nord, le très prisé voyage par bateau sur le fleuve Niger reprend de nouveau, au grand bonheur de ses usagers.
Après une année de crise, la Compagnie malienne de navigation (Comanav), vient de procéder au lancement de sa desserte en direction du nord et ses escales habituelles, Ségou et Mopti.
Comme à l’accoutumée, la Comanav, via ses trois bateaux de transport passager (Kankou Moussa, Soumaré et Tombouctou), entend contribuer au désenclavement intérieur du pays par le fleuve. Ce qu’il a su faire depuis 1960, mais au regard de l’occupation armée qu’a connue le Nord en 2012, la Comanav était obligée de suspendre ses activités.
Ainsi, la reprise a été saluée à sa juste valeur par les usagers qui ont enfin trouvé un moyen de regagner facilement et confortablement le Nord et les autres destinations. Car, faut-il le rappeler, les bateaux sont les moyens les plus adéquats pour rallier les villes du septentrion, en raison de leurs capacités de transport. Des engins qui peuvent transporter une quantité importante de bagages. Sans oublier, les multiples activités qui se créent dans les bateaux, notamment le commerce des fruits et légumes qui sont acheminés au nord.
Aussi, sur le fleuve Niger, les bateaux sont considérés comme une solution au désenclavement des régions du Nord, surtout à une période où de nombreuses familles déplacées entendent retourner au bercail.
Si l’on s’en tient aux conditions de voyage dans les cars et autres véhicules de fortunes, l’arrivée des bateaux constitue un ouf de soulagement et le début de l’espoir dans des zones défavorisées par la nature.
A la direction de la Comanav, on est optimiste quant à la reprise du trafic sur le fleuve. D’ores et déjà, la sécurité est renforcée dans les bateaux et toutes les conditions sont réunies afin de garantir un meilleur voyage aux usagers.
En attendant, les populations fondent un grand espoir sur l’arrivée des nouveaux bateaux en construction en Chine.
Alpha M. CISSE