Cmtr : La tête du président Youssouf Traoré « mise à prix »

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Le départ du président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), Youssouf Traoré fait partie des exigences du Collectif des fédérations des transporteurs routiers et les chargeurs routiers du Mali. Ce collectif qui observe une grève à partir d’aujourd’hui, exige la mise en place d’un collège transitoire.

C’est en avril 2007 que le PDG de Bani Transport, Youssouf Traoré a été élu président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR). Jusqu’à ce jour 2 mai 2023, l’homme préside aux destinées du plus puissant regroupement des transporteurs du Mali. Après avoir tout donné au CMTR, voilà que des voix s’élèvent pour la énième fois pour demander le départ de celui qui est président du CMTR depuis 16 ans.  Son adversaire a pour nom : le Collectif des fédérations des transporteurs routiers et les chargeurs routiers du Mali.

Président « inamovible » du CMTR, Youssouf Traoré, est aujourd’hui accusé d’avoir violé les textes qui régissent le Conseil.

Selon Malick Boubou Diallo, président exécutif, la gestion de la fin du mandat du CMTR « se trouve être entachée d’imperfections et d’irrégularités qui portent préjudice à l’avenir de la profession. Les textes qui régissent le CMTR sont violés au su et au vu du département depuis 2007 jusqu’à nos jours. Toute chose qui nous met dans un état de forclusion », rapporte le confrère de l’Alerte.

Pour le Collectif des fédérations des transporteurs routiers et les chargeurs routiers du Mali, le mandat du bureau dirigé par M. Traoré est arrivé à terme  depuis le 16 décembre 2022. Conséquence dit-il, Youssouf Traoré et les membres de son bureau mettent ainsi le bureau du CMTR dans une irrégularité totale. Face à cette irrégularité, le département, au lieu de jouer son rôle pour le renouvellement du bureau, a décidé de jouer la sourde oreille », regrette-t-il.
Le Collectif estime qu’il est impératif d’appliquer le nouveau décret qui dit que lorsque les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation des élections, de mettre en place un collège transitoire. Lorsque ce décret n’est pas appliqué, c’est la forclusion totale et l’on tire les conséquences », a-t-il ajouté. Ce collège transitoire poursuit-il, sera chargé de relire les textes du CMTR qui sont d’ailleurs caducs et d’organiser les élections.

Les autres doléances du collectif ont trait à la suspension des vignettes automobiles (TTR) et l’entrée en vigueur, sans restriction du droit de traversée routière réduisant la tracasserie routière et la mise en place d’un système de renouvellement de parc automobiles des transporteurs routiers inter urbains et internationaux. Si ces revendications ne sont pas satisfaites, le Collectif se donne le droit  d’observer une grève de 72 heures qui débute ce matin ce, jusqu’au 4 mai 2023.

Mohamed Keita

 

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