Circuler à Bamako pendant l’hivernage : Un calvaire pour les usagers

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Pendant la saison des pluies, circuler à Bamako est un véritable calvaire à cause du mauvais état des routes. Cette situation indigne les usagers de la route. Et  mérite aujourd’hui qu’on y accorde une attention particulière. Car c’est un phénomène qui abîme les engins.

Habituellement, l’hivernage est une période particulièrement pénible pour les citadins. A Bamako,  le phénomène est vécu autrement. Déjà, du fait de la corruption, les artères sont mal faites. Ajoutée à ce mal, les effets corrosifs de l’érosion hydrique ne font qu’amplifier une gangrène déjà profonde. Ainsi circuler en cette période sur les routes de Bamako est un véritable calvaire pour les usagers. Les rues ainsi que les routes principales comme secondaires sont dans un état de dégradation très avancées par endroit du fait des effets conjugués de l’érosion et des poids incommensurables à l’essieu de certains gros porteurs, qui ne respectent pas les normes imposées par l’UEMOA. Chaque année, les pluies offrent l’occasion d’évaluer le capital faible des collecteurs, ce qui renvoie à l’insuffisance des plans d’aménagement, des œuvres d’assainissements (collecteurs et caniveaux) et le faible niveau d’entretien de ces ouvrages collectifs. Si les collecteurs et caniveaux ne sont pas curés tardivement, ils sont mal entretenus. Pourtant, il n’est un secret pour personne que plusieurs quartiers du District ont peu d’ouvrages d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales.

En outre, les artères principales deviennent pendant l’hivernage, les lits des eaux  de ruissellement. Après une grande pluie, la circulation est paralysée. Même s’il y a peu de destruction des maisons, elles sont les plus souvent inondées. Il faudra attendre des heures après la pluie avant de pouvoir circuler dans la capitale. Aujourd’hui, peu d’axes routiers sont en bon état. La dégradation est telle que souvent les populations mettent des vieux pneus dans les trous pour pouvoir éviter des accidents graves de circulation routière. Le réseau routier est dans un état très inquiétant. Or les autorités du pays se disent déterminées à lutter contre les accidents de la circulation. Mais, si les routes sont en bon état, cela a une grande importance dans la lutte contre les accidents. On peut dire même que c’est la première stratégie qu’il faut emprunter. Dés fois, on a l’impression que les routes sont abandonnées alors qu’il y a un ministère dédié à cela et des sommes importantes sont pourtant versées pour l’entretien des routes. Seulement, les marchés d’entretien de ces ouvrages sont devenus des business pour les initiés.

De la commune I à la commune VI, en passant par Kati, tout le monde se plaint de ce phénomène. Partout où l’on passe, c’est le même problème. Souvent les populations se mettent à fermer certains grands trous pour pouvoir circuler. Et c’est chaque année. Dés fois, l’on demande s’il y a des maires dans certaines communes du district. Même pas un passage dans certaines rues. Il vaut mieux marcher à pieds dès fois que de circuler dans une voiture ou à  moto dans certaines rues de Bamako.                                                                                                                               Aoua Traoré   

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