Le parc auto des Taxis se renouvelle, et cela est visible un peu partout à travers la ville de Bamako qui, depuis belle lurette est drapée aux couleurs jaunâtres de ces véhicules flambants neufs. Cette heureuse initiative rentre dans le cadre de lutte contre le chômage dit-on et sourit aux bénéficiaires. Mais on déplore du moins visiblement des plaques d’identifications pour bon nombre de ces taxis.
La machine du PDES est véritablement lancée au point qu’elle se mélange souvent les pédales. Et pour cause, au moment où le ministère de l’équipement et des transports entreprend une large campagne de recensement des motocyclistes et autres matériels roulants en vue de les identifier à travers l’acquisition des plaques d’immatriculation, son homologue en charge de l’emploi et de la formation professionnelle se précipite pour mettre en circulation plus d’une centaine de taxis non immatriculés, voir non identifiables. Paradoxe ! L’envahissement des nouveaux taxis sans plaque d’indentification et la lutte contre l’insécurité routière le sont davantage, surtout quand on sait que la majeure partie des accidents de la circulation sont souvent le fait des taxis et " SOTRAMA". La mise en circulation hâtive de ces taxis sans les soumettre aux services techniques pour les besoins d’immatriculations, s’explique selon des sources bien informées. Il y aurait une profonde accointance entre un ministre de la république et le promoteur de l’opération à un très haut niveau.
En tous cas, si quelque part l’attribution de ces taxis contribue à l’épanouissement des bénéficiaires, il n’en demeure moins qu’ils favorisent davantage l’insécurité.
Alpha Macky Diakité