Chemin de fer Bamako – Conakry : Des experts maliens et guinéens en conclave au Mali

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Les ministres en charge des Transports du Mali et de la Guinée Conakry ont conjointement présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de la rencontre des experts maliens et guinéens sur la faisabilité du chemin de fer Conakry – Kankan – Bougouni – Bamako. C’était dans la salle de conférences du ministère de l’Equipement et des Transports.

 

Cette rencontre fait suite à la volonté exprimée par les plus hautes autorités de nos deux pays de faire du projet de la ligne ferroviaire Conakry – Kankan – Bougouni – Bamako, un axe prioritaire de coopération guinéo-malienne et, en même temps, un vecteur d’intégration économique sous-régionale.

 

Aussi, pour accélérer le processus de mise en œuvre du projet d’interconnexion des réseaux ferroviaires de la Guinée et du Mali, un Protocole d’Accord fut-il signé par les deux pays le 12 mars 2014 à Conakry.

 

Dans son discours inaugural, le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, s’estt tout d’abord réjoui de l’excellence de la coopération entre le Mali et la Guinée Conakry. Avant de faire remarquer que le projet de construction du chemin de fer en question est devenu, de nos jours, la priorité des priorités pour les Présidents Ibrahim Boubacar Kéïta et Alpha Condé.

 

Il a ensuite, rappelé que, dans un esprit fédérateur, les pères fondateurs de nos deux nations, Modibo Kéïta et Ahmed Sékou Touré, lors  de leur passage à la tête des deux Etats, n’avaient cessé un seul instant de rêver à ce projet. Et Mamadou Hachim Koumaré d’indiquer que la visite rendue récemment par le Président Ibrahim Boubacar Kéïta à son homologue Alpha Condé, en Guinée, fut l’occasion idoine pour prendre les dispositions utiles en vue de diligenter le projet d’interconnexion ferroviaire Conakry – Kankan – Bougouni – Bamako.

 

Pour sa part, le ministre guinéen des Transports, Aliou Diallo, a profité de l’occasion pour souhaiter un bon retour de la paix au Nord du Mali, tout en regrettant les évènements malheureux intervenus ces derniers jours dans cette région du Mali. Il a ensuite transmis un message d’amitié, de fraternité et de solidarité, en ces moments durs de l’histoire du Mali, du Président et du peuple guinéens à son frère IBK et au vaillant peuple malien.

 

Le ministre Aliou Diallo  a affirmé que le projet de chemin de fer entre la Guinée et le Mali fait partie des rêves des pères fondateurs de nos deux grands peuples. S’adressant à son homologue Mamadou Hachim Koumaré, il dira qu’il est venu en compagnie d’une forte délégation, investi du mandat du Président Alpha Condé, pour planifier des stratégies.

Celles-ci, selon lui, devraient permettre la mise en place d’une feuille de route, afin de faciliter une exécution rapide. Pour conclure, il dira: «le projet de chemin de fer Conakry – Kankan – Bougouni – Bamako doit à présent quitter le domaine du rêve, aussi merveilleux soit-il, pour celui de la réalité concrète. Nous n’avons que trop parlé de sa nécessité vitale et de ses innombrables bienfaits».

 

Les deux parties ont mis en place un Comité technique de 16 membres, chargé de diligenter tout le processus relatif à la faisabilité de cette ligne de chemin de fer. Enfin, les deux parties sont convenues d’organiser une rencontre tous les six mois.

 

Pierre Fo’o Medjo

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6 COMMENTAIRES

  1. MARA EST LE MEILLEUR !
    CAR IL A PROUVE CE QUE BADIAN SAVAIT DEPUIS LONGTEMPS !

    » Ils n’arriveront pas à dépecer le Mali »

    Docteur Seydou Badian de déplorer que « depuis la fin de l’Union soviétique, les pays socialistes dont le Mali sont devenus orphelins. Nous sommes entre les mains de l’Occident, nous savons ce qu’ils veulent, nous résisterons, je suis l’un des derniers survivants de l’ex-union soudanaise RDA, ils n’arriveront pas à dépecer le Mali « .S’agissant du revers militaire du mercredi dernier, Seydou Badian a dénoncé la corruption qui mine l’armée, le sous-équipement des soldats maliens et le sort réservé aux avions de chasse acquis pendant la première République.

    Seydou Badian Kouyaté a été formel en déclarant que c’est la France qui a réarmé le MNLA. Il dit en vouloir à certains responsables pour le rôle qu’ils ont joué au nord du Mali et que certains continuent toujours à jouer. Et d’indiquer « nous avons affaire à des néocolonialistes, préparons-nous pou résister

  2. Je pense que le projet est incomplet par rapport a l’idée proposé aux différents institutions il y a a peine 5 ans. il a été proposé de voir Conakry-KANKAN, KANKAN- BAMAKO, KANKAN-Khorogo. Ces tronçons rejoindront les tronçons Abidjan-Bobo Dioulasso et Bamako-Dakar. Ce qui amènera a forger l’axe Sikasso-Kankan-Khorogo comme moteur industriel et commercial de l ‘Afrique de l’ouest dans un avenir prochain.

  3. Le Chemin de fer Bamako – Conakry et l’Intégration régionale et continentale
    Enfin, un rêve qui devient réalité. Surtout celui de Modibo Kéïta et Ahmed Sékou Touré. Notre pays devra continuer de nourrir cet esprit fédérateur et servir de locomotive à l’intégration continentale: tout comme les Américains l’ont réussi, «Gommer» unilatéralement nos frontières avec la Guinée, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Burkina et le Niger, dans l’immédiat, et, avec la Mauritanie et l’Algérie lorsqu’on aura résolu les problèmes sécuritaires. Par ailleurs, offrir Bamako comme la capitale fédérale des futures intégrations régionales et continentales. Ce faisant, nous obligeons les autres à nous suivre et ensemble nous forgerons une arme efficace contre le morcellement programmé de notre continent. La tâche n’est pas aisée car elle requiert un renoncement partiel ou total à la souveraineté nationale. C’est là qu’il faudra faire le choix entre cette souveraineté et notre « Souveraineté Commune ».
    Makéu

  4. Le Chemin de fer Bamako – Conakry et l’Intégration régionale et continentale
    Enfin, un rêve qui devient réalité. Surtout celui de Modibo Kéïta et Ahmed Sékou Touré. Notre pays devra continuer de nourrir cet esprit fédérateur et servir de locomotive à l’intégration continentale: tout comme les Américains l’ont réussi, «Gommer» unilatéralement nos frontières avec la Guinée, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Burkina et le Niger, dans l’immédiat, et, avec la Mauritanie et l’Algérie lorsqu’on aura résolu les problèmes sécuritaires. Par ailleurs, offrir Bamako comme la capitale fédérale des futures intégrations régionales et continentales. Ce faisant, nous obligeons les autres à nous suivre et ensemble nous forgerons une arme efficace contre le morcellement programmé de notre continent. La tâche n’est pas aisée car elle requiert un renoncement partiel ou total à la souveraineté nationale. C’est là qu’il faudra faire le choix entre cette souveraineté et notre « Souveraineté Commune ».
    Makéu

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