La Gare ferroviaire de Bamako a abrité le dimanche 15 septembre 2019, une conférence de presse co-animée par les secrétaires généraux des syndicats des cheminots du Sénégal et ceux du Mali. L’intersyndicale du Sénégal, à sa tête Mambaye Tounkara, a apporté son soutien aux cheminots maliens.
La semaine dernière, une branche syndicaliste des cheminots a fait une parution médiatique avec les autorités politiques maliennes pour annoncer la prise de certaines initiatives pour le redémarrage du train au Mali. Cette sortie a été jugée de ratée par la plupart des syndicalistes qui étaient en grève de faim, il y a quelques mois. Selon plusieurs d’entre eux, cette sortie unilatérale, sans les vrais grévistes, des autorités politiques est un réel échec et cache un complot de dislocation de la centrale syndicale. C’est dans ce tourbillon syndical que l’intersyndical du Sénégal est venue à Bamako pour soutenir les anciens grévistes et inviter les autres syndicats à rejoindre les grévistes afin d’aider le transport ferroviaire à sortir de l’impasse.
Les syndicalistes des deux pays ont fait une déclaration commune dans laquelle ils ont salué la nomination d’un administrateur général du corridor sénégalo-malien, Kibily Touré. Ils ont dénoncé les débats sur le nouveau schéma qui ne cesse d’être un frein, selon eux, à la relance des activités ferroviaires.
Dans la même déclaration, les secrétaires généraux indiquent que l’administrateur général s’engage à renoncer à la contribution des deux Etats estimée à une somme de 20 milliards de F CFA pour le respect de la paie des cheminots.
Mamedy Dramé, président du Front d’actions pour la Région de Kayes et membre, était présent à la rencontre. Aux dires du secrétaire général Moussa Keïta, si le transport ferroviaire fonctionnait, il n’y aurait pas eu de soulèvement à Kayes. Chose reconnue par M. Dramé qui a remercié et encouragé l’initiative des syndicats sénégalais pour la réconciliation entamée entre les syndicalistes maliens.
Koureichy Cissé
