L’ancien Président du Conseil Malien des Chargeurs (CMC) n’a toujours pas digéré son humiliante défaite aux élections de la chambre des mines. Pourtant donné gagnant, votre hebdomadaire a crié au scandale à l’époque puisqu’on estimait que l’opérateur économique avait été privé de sa victoire. Mais le contenu de la lettre déposée à la Médiature, les différents procès verbaux et l’utilisation massive de l’argent dans cette élection pour achat de conscience cumulés à d’autres aspects de gestion calamiteuse et l’utilisation malhonnête du nom du chef de l’Etat à des fins personnelles prouvent que Amadou Djigué n’est pas un homme sérieux.
Depuis son élection dans des conditions très controversées, Amadou Djigué qui est en train de perdre sa crédibilité en raison de ses agissements dans le monde du commerce. De sources proches de l’homme affirment que Amadou n’est stimulé que lorsqu’il s’agit de ses propres intérêts foulant au pied le CMC. Lors de la dernière élection au Conseil Malien des Chargeurs (CMC), Djigué était pourtant sorti vainqueur des urnes, mais il avait largement fraudé. Comment un analphabète d’une trempe de Djigué a-t-il pu frauder jusqu’à cette hauteur pour s’emparer provisoirement les rênes du CMC ?
Selon nos informations, il s’est fait entourer d’intellectuels chevronnés aidés en cela par un de ses rejetons qui commence à prendre du poil de la bête sur l’échiquier national. A croire que ce fils de Djigué se considère comme le gendre naturel du Prince ! Auréolé de ce mental, l’opérateur a cru bon d’avoir pris le taureau par les cormes se souvenant d’un relent de rapprochement sentimental avec Koulouba. Mais en réalité, il n’en était rien, il y avait trop de boucan autour de cette affaire tumultueuse.
Revenons au Conseil Malien des Chargeurs où notre « Beau Père National » avait tenté un baroud d’honneur pour se succéder à lui – même. Dans la pratique, Djigué ne faisait aucune réunion statutaire du bureau contrairement au statut et règlement intérieur, la gestion du CMC est devenue familiale sous son règne avec l’épée de Damoclès suspendue sur la tête d’un éventuel récalcitrant. Le forcené Djigué a poussé l’outrecuidance jusqu’à avoir un entrepôt alors qu’il n’est pas un industriel. Un audit de la Société Djigué s’impose t-il ? Et que dire des stations d’essence lui appartiennent avec des conditions de ravitaillement douteuses et des employés surexploités.
Parlons un peu de la dernière élection à la chambre des mines. Après une véritable déculottée au Conseil Malien des Chargeurs, l’opérateur Djigué se lance à la conquête de la chambre des mines avec le titre flatteur d’opérateur minier expérimenté, sérieux et compétent. Dans son slogan de campagne : Amadou Djigué, opérateur économique de renom, à pied d’œuvre pour faire du Mali un pays émergent dans le domaine minier. Là aussi, l’échec est cuisant. C’est le prototype même de candidat qui ne s’avoue jamais vaincu. Belle exemple quand même de détermination, genre va – t’en – guerre.
Outre l’or où il travaille depuis plusieurs années, le patron de la société Djigué se lance dans l’exploration du fer. Sa société Kadiel Mining travaille en joint venture avec Earthstone, une société minière indienne spécialisée dans ce domaine. Les travaux d’exploration se poursuivent à Tilari à quelques 15 kilomètres de Bafoulabé dans la région de Kayes. Quelque un milliard de tonne de minerais de fer est attendu et le travail en profondeur se poursuit pour avoir 10 milliards de tonnes de minerai. D’aucuns disent que Kadiel Mining n’a pas la capacité financière nécessaire dans cette spécialité… La société trébuche et on ne sait pas si les Indiens continueront à travailler avec Djigué.
Revenons à la chambre des mines où la victoire de l’opérateur avait été entérinée par le gouverneur du district à l’époque Ibrahim Féfé Koné, mais Amadou Djigué a subi les foudres des juges. Et les centaines de millions dont on parle ? Pour des membres consulaires qu’on a approché, il n’existe aucun doute,Djigué a tenté de les corrompre, d’autres sont tombés dans ses mailles. Certains parlent de 300 millions remis à l’ancien gouverneur, mais Djigué a démenti. Nous y reviendrons.
Salif Diallo
