Catastrophe aérienne au nord du Mali : Un nuage serait-il à la base du crash du vol AH-5017 de Air Algérie ?

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Le vol AH-5017 d’Air Algérie a disparu des écrans radar, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 juillet dernier, peu de temps après son décollage de Ouagadougou au Burkina Faso. Il s’en est suivi un crash de l’appareil. Pour chercher les raisons de ce crash d’avion, aucune piste n’est à exclure, même s’il s’est avéré que les conditions météo étaient particulièrement difficiles.

 

Mali: les présidents malien et burkinabè sur le site du crash de l'avion d'Air Algérie
Une photo fournie le 25 juillet 2014 par l’ECPAD montrant des soldats français sur le site du crash du vol AH5017 d’Air Algérie French soldiers standing by the wreckage of the Air Algériedans la région de Gossi, à l’ouest de Gao, au Mali
afp.com – –

L’AH-5017 d’Air Algérie a décollé de Ouagadougou à 1h 38 minutes TU (Temps Universel) et il était censé atterrir à Alger à 4 h 10 mn TU. Malheureusement le contact avec l’appareil aurait été perdu près de 30 minutes seulement après son décollage de Ouagadougou. Le pilote aurait demandé de modifier sa route à 1 h 47 mn TU, en raison d’une tempête alors qu’il survolait le nord du Mali.

 

L’appareil était un “Mac Danald-83” jugé pourtant en bon état. Il y avait à son bord 118 personnes dont 6 membres de l’équipage et 112 passagers de différentes nationalités. L’équipage était espagnole et parmi les passagers il y avait non seulement des algériens et des burkinabés, mais aussi de nombreux voyageurs en transit : des libanais, des allemands, des ukrainiens, des canadiens, des français, etc…

 

Tant qu’on aura pas les résultats de l’enquête, toutes les pistes doivent être explorées. Aucune hypothèse ne doit être exclue, même celle d’une attaque terroriste, bien qu’elle soit peu probable dans le cas de ce crash du vol AH-5017 de Air Algérie.

 

En effet, si c’est un attentat terroriste, deux cas possibles sont à envisager. Soit c’est un missile qui a été lancé contre l’avion ; dans ce cas il faut que ce soit un missile du genre “SA-11” pour pouvoir abattre un avion de ligne en vol. Le lancement d’un tel missile se fait avec d’énormes machines extrêmement complexes qui demandent un équipage spécialisé.

 

En plus, utiliser un missile de ce genre dans la nuit et sous la pluie, puisqu’il y avait un orage, parait très peu probable, voire à la limite de l’impossible. Deuxième cas de figure, soit alors c’est une bombe qui a été placée dans l’avion à Ouagadougou, avant son décollage. C’est là une hypothèse à ne pas négliger, car en Afrique les filtres de sécurité dans les aéroports sont souvent défaillants. Il est plus facile de poser une bombe dans un avion de ligne en Afrique que de réussir à abattre cet avion dans les airs.

 

Le fait qu’on ait mis beaucoup de temps, plus de 10 heures avant de retrouver l’épave de l’avion, s’explique non seulement par l’immensité de l’espace du crash qui est une zone totalement désertique, mais aussi par l’absence de couverture radar sur cette zone. En plus, le crash s’est produit la nuit par temps d’orage et les débris de l’avion étaient très éparpillés.

 

Le “Mac Donald-83” d’Air Algérie était un vieil avion qui n’a pas beaucoup d’autonomie, bien qu’il soit en bon état. Avec un tel appareil chaque fois qu’il sera question de faire un évitement important, le pilote se demandera si ce détour qu’il doit effectuer ne lui causera pas de problèmes avant d’arriver à sa destination. D’autre part, les boites noires de cet avion n’enregistrent pas beaucoup de paramètres, tel qu’on l’aurait souhaité aujourd’hui. Le “Mac Donald-83” n’est pas un avion récent et il n’a pas cette capacité d’un “Air-bus” ou d’un “Boeing”.

 

Selon M. Sidi Koné, le chef du département de la navigation de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation en Afrique (Asecna), au moment où le contact a été perdu avec le vol AH-5017 d’Air Algérie, l’avion se trouvait dans l’espace géré par le centre de contrôle de Niamey au Niger. Il était exactement 1h47mn TU. Le “Mac Donald-83” est du genre de ces avions de ligne qui volent à une vitesse avoisinant les 800 à 900 km/h. Il avait volé pendant une demi-heure environ, avant de disparaitre du champ de contrôle radar.

 

Lors de son dernier contact, le pilote avait demandé de dérouter son avion, peut être parce qu’il avait rencontré des phénomènes orages ou d’autres phénomènes météorologique qui ne sont pas favorables à la conduite de l’appareil en toute sécurité. Par ailleurs, M. Sidi Koné confirme que dans cette partie du nord Mali, il ya des zones d’exclusion aérienne que seuls les avions militaires sont autorisés à survoler. Depuis les évènements de 2012 au Mali, l’Asecna a informé les usagers et autres opérateurs, sur l’existence de ces zones d’exclusion aérienne qui sont des zones interdites aux vols civils. Une partie de la zone d’exclusion aérienne est au dessus du territoire malien. Un avion civil qui s’aventurerait à franchir cette zone, peut être contraint à un atterrissage forcé et à des sanctions si nécessaire. Mais il est hors de question qu’il soit abattu de facto, sans sommation.

 

LA FRANCE ET LE BURKINA FASO PAYENT LE PLUS LOURD TRIBUT

Sur les 118 personnes qui étaient à bord de ce Mac Donald-83 d’Air Algérie qui s’est crashé dans la zone de Gossi, près de la frontière Burkinabé, il y avait, outre les 6 membres de l’équipage qui sont tous de nationalité espagnole, 54 français et 23 burkinabés. Au nombre des victimes, on comptait aussi 10 libanais, 7 algériens, 5 canadiens, 4 allemands, 2 luxembourgeois, 1 malien, 1 belge, 1 nigérian, 1 ukrainien, 1 roumain, 1 suisse et 1 camerounais. il n’y a eu aucun survivant. Depuis la découverte de l’épave de l’avion par une équipe burkinabé envoyée dans la zone par le comité de crise mis en place pour la circonstance, des soldats français de l’opération Serval et des soldats maliens ont été dépêchés sur place dès le jeudi pour sécuriser la zone.

 

Le crash du vol AH-5017 d’air Algérie a été d’une violence extrême, à tel point que l’avion a été complètement désintégré. Pour les corps des victimes il va être extrêmement compliqué de pouvoir les identifier, étant donné que sur place, on ne pouvait voir que des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol pêle-mêle. L’indentification des corps nécessiterait des tests ADN performants. Les équipes sur place ont néanmoins pu récupérer les deux boites noires de l’avion qui ont été acheminées en France où elles sont arrivées le lundi 28 juillet aux environs de 12h Tu.

 

On espère que leurs décryptages fourniront plus d’informations sur les données techniques, mais aussi sur les conversations tenues dans le cockpit avant que l’appareil ne s’écrase. Il faut toutefois signaler que l’une des boites noires a été tellement endommagée par le choc, que les spécialistes du décryptage en France ont fait part de leur scepticisme quant à l’intangibilité des enregistrements qu’elle pourrait contenir.

 

Dès le vendredi, au lendemain de la catastrophe, le président Ibrahim Boubacar Kéita s’est rendu sur les lieux du sinistre. Après une halte à Gao, il a survolé en hélicoptère, la zone de l’accident.

 

Le président malien a effectué ce déplacement pour remercier, saluer et encourager ceux qui, depuis les premières heures de la catastrophe, sont à la tâche. Ibrahim Boubacar Kéita a confirmé que des militaires français de l’opération Serval, ainsi que des militaires maliens sécurisent le secteur.

 

Le chef de l’État malien s’est gardé d’avancer des hypothèses sur les causes du crash. Il dit espérer que le travail des enquêteurs portera rapidement ses fruits. Le Président IBK a exprimé ses sentiments de compassion à l’endroit de ses homologues de tous les pays concernés par le drame: l’Algérie, le Burkina Faso et la France notamment. Des sentiments de compassion également à l’endroit des familles des 118 personnes disparues dans la catastrophe.

 

D’ores et déjà une enquête est ouverte du côté français. Vingt et un gendarmes de la section de recherche de la Gendarmerie des Transports Aériens (Gta) sont à pied d’œuvre. Ces agents de la Gta ont entrepris de rassembler les restes des corps humains qui seront ensuite tous acheminés en France pour leurs identifications.

 

Dès le samedi 26 juillet courant, le président français a réçu à Paris, les familles des 54 victimes françaises du vole AH-5017 d’air Algérie. Le Ministre Burkinabé des Affaires Étrangères, Djibril Bassolé a pris part à cette rencontre qui, pour lui, revêt une importance capitale tant pour les autorités que pour les parents des victimes.

 

LA THÈSE D’UN ACCIDENT EST PRIVILÉGIÉE

L’armée Burkinabé a dévoilé, le mardi 29 juillet dernier le contenu des images radar enregistrées par le contrôle aérien du Burkina Faso. Lesdites images appuient la thèse de l’accident dans les conditions météo difficiles. Sur ces images on voit l’avion changer de direction peu de temps après son décollage de Ouagadougou.

 

Selon le général cilbert Diendiéré, coordonnateur de la cellule de crise au Burkina Faso et commentateur des images enregistrées, l’avion n’avait pas encore atteint le point à partir duquel l’équipage devrait commencer à faire le compte rendu de la progression du vol, qu’il annonce avoir été appelé depuis la tour de contrôle de Pô (au Burkina faso). Alors le pilote a tenté de revenir sur son itinéraire initial en commençant par contourner le phénomène orageux. C’est dans cette tentative de contournement du cumulo-nimbus que l’avion s’est retourné en plein dans l’orage et a aussitôt commencé à perdre de altitude. En quelque secondes il est passé du plateau 310 correspondant à 10.000 mètres pour se retrouver à 7500 mètres et c’est à cet instant là que le contact est perdu avec le contrôle aérien. M. Diendiéré explique que “le dernier contact avec le contrôle aérien a eu lieu à 1h47 minutes exactement et l’avion s’est écrasé au sol vers 1h50 minutes. Ce qui signifie que l’appareil a chuté de 10.000 mètres d’altitude à zéro mètre en tois (3) minutes. Ce qui est vraiment très vertigineux, compte tenu de la masse de l’appareil”.

 

Toutes ces images radar enregistrées par le contrôle aérien burkinabé ont été versées dans le dossier de l’enquête. Ce qui permettra de comparer lesdites images aux conversations qui ont été enregistrées par une des boites noires.

Par ailleurs en France, deux juges d’instruction ont été nommés pour enquêter sur le crash en question. Une information judiciaire a été ouverte pour “homicide involontaire par maladresse ; imprudence ; inattention ; négligence pour manquement à une obligation de prudence de sécurité”. La piste d’un attentat terroriste semble donc écartée par le parquet de Paris qui parle bien “d’homicide involontaire”.

 

Mamadou GABA

 

 

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. “… le général cilbert Diendiéré…”

    …le général Gilbert Diendiéré….

    OTEZ-NOUS CE CHIFFON ….

  2. “…Sur les 118 personnes qui étaient à bord de ce Mac Donald-83 d’Air Algérie qui s’est crashé….”

    Le journalisme est parfois appelé « quatrième pouvoir » en raison du rôle crucial qu’il joue, au sein d’une démocratie, dans la mise en œuvre de différentes libertés publiques, dont la liberté d’expression TOUT EN CONTRIBUANT Á L’ ÉPANOUISSEMET CULTUREL ET INTELLECTUEL DE LA SOCIÉTÉ.

    MR Mamadou GABA VIENT D’ENRICHIR NOTRE IMAGINATION, NATURELLEMENT FÉCONDE, AVEC L’IDÉE ET LA NOTION DE HUMBURGER VOLANT, COMME UN AVION, MARQUE ” McDonald’s “. 😈 🙄 👿 😛 😀 🙁 😯

    VOILÁ UN JOURNALISTE Á FAIRE PENDRE POUR SAUVER DE LE MALI.

  3. Monsieur le journaliste, cherchez les bonnes informations avant de publier vos écrits. Sinon, cela vous ridiculise. Il s’agit de 116 personnes (110 passagers et 6 membres de l’équipage) et non 118 personnes. L’avion est un ” McDonnell Douglas MD83″ et non un “Mac Danald-83”. Un journaliste doit fouiner l’info, la vérifier avant de publier. Ayez peur de Dieu mon cher journaleux.

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