Calvaire des usagers sur Bamako-Gao : Le ticket de transport monte à 25 000 F CFA

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Nour Transport Voyageur
Nour Transport Voyageur

Le tronçon Sévaré-Gao a été construit en 1984 sous le régime du général Moussa Traoré. Il se trouve aujourd’hui dans un état de dégradation très avancé. Sévaré-Gao est devenu aujourd’hui le plus grand souci des usagers et transporteurs. Goudrons emportés complètement par les eaux de pluies, des trous partout, les populations de Gao continuent de perdre l’espoir avec l’insécurité grandissante de la zone. Les usagers ont la peur au ventre de Gao à Konna.

Sur 500 km, en passant par Sévaré, Konna, Douentza, Bony, Hombori, les passagers peuvent faire plus de 17 h de temps de souffrance au lieu 7 h.

Les transporteurs assurent qu’ils s’acquittent de tous leurs droits vis-à-vis de l’Etat. Ils se considèrent comme les principales victimes de cette situation qui est à l’origine de la destruction de leurs engins.

Selon un responsable d’une des compagnies de la place qui pratique l’axe Gao-Bamako, “chaque jour que Dieu fait nos véhicules arrivent à destination avec des lames à ressort où autres suspensions cassées. Raison pour laquelle nos engins sont régulièrement en panne”.

Notre interlocuteur ajoute qu’à cause de la dégradation de la route, les accidents se sont multipliés. “Chaque semaine, au moins un gros porteur se renverse sur ce tronçon. Cette nouvelle tarification est seulement due à la dégradation de la route qui nous cause d’énormes préjudices”.

La population de Gao se prépare dans les prochains jours à une grande manifestation. “Trop c’est trop”, lance un habitant de la Cité des Askia très en colère après la décision des compagnies. Un autre d’ajouter que depuis l’occupation aucun ministre du gouvernement de l’ère IBK n’est venu à Gao par la route pas même le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement.

El hadj Abdrahamane Maïga, une notabilité de Gao, demande au gouvernement de trouver une solution définitive à ce problème crucial afin de permettre aux usagers de voyager dans de bonnes conditions.

Boubèye Maïga * depuis Gao

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6 COMMENTAIRES

  1. Pour le prix il est préférable d’acheter un ane et un sac de carottes 😆 😆 😆 😆 😆

  2. “Calvaire des usagers sur Bamako-Gao : Le ticket de transport monte à 25 000 F CFA”

    – Une vraie honte nationale qu’aucun des régimes n’ait pu construire une route digne de ce nom depuis plus de 5oans, rien qu’entre Bko et Ségou…du racollage!

    – Une honte nationale que de vouloir à tout prix embelir Bamako avec trois ponts, alors que les frais d’un pont auraient servis à desservir convenablement un des axes Bko-Ségou ou Bko-Sikasso, ou Douentza/ Gao, que de sépulcres blanchis!

    – Une vraie honte nationale que tout promettre aux populations pendant les élections et oeuvrer pour le contraire une fois au pouvoir, du bonnêt blanc, blanc bonnêt tous ces régimes!

    – Enfin une honte nationale à se complaire dans cette attitude d’insoucience à l’endroit des populations qui souffrent le martyr au quotidien: la psychose, la peur, l’insécurité, la fatigue… Un veritable déni dans la dénégation consubstantielle des responsables et régimes dans leur responsabilités respectives à servir les ayants droits à recouvrir ne serait qu’un lambeau de droit à la survie!

    Ce n’est pas trop demandé!

  3. ”Cette nouvelle tarification est seulement due à la dégradation de la route qui nous cause d’énormes préjudices”, Voici ce que dis un responsable d’une compagnie de transport. Honte à lui. Si les compagnies pensent payer des impots, les pauvres citoyens que nous sommes payent aussi nos impots. Donc, puisqu’elles ne peuvent pas faire face à l’Etat pour des raions que nous connaissons tous, ce sont les pauvres citoyens qui doivent payer à la place de l’Etat. A 19.000 f CFA, rares sont les compagnies qui amenent les voyageurs à destinations dans le temps imparti. Est ce que en ramenant le prix du billet à 25.000, elles assurent aux voyageurs des conditions idéales pour le voyage en respectant le timing. Les compagnies ont raison de faire ce qu’elles veulent puisque nous avons à Gao une association des consommateurs incopentente, incapable de se defendre et diriger par un fou qui ne sait meme pas ce qu’on attend de lui. C’est comme ca avec l’EDM, tandis qu’à bamako, les gens sont prets à donner des dessous de table pour avoir un compteur prépayé, l’EDM (Un commercant) vient imposer le compteur prépayé sans aucune forme d’accompagnement. Les débuts des mois, passez au niveau des guichets de l’EDM, le constat est pitoyable. A tous ceux qui se sentent concernés par cette nouvelle tarification, conjuguons nos forces et disons non, et non. Ensemble mobilisons nous afin que nos points de vue soient pris en compte dans la prise des décisions qui nous concerne. Nous ne sommes sous dictature, nous ne sommes également pas sous colonisation comme à la conférence de versailles. Lorsque qu’on veut prendre des décisions qui nous (consommateurs) concerne, nous devons etre consulter.

  4. “Le tronçon Sévaré-Gao a été construit en 1984 sous le régime du général Moussa Traoré”.La question que l’on se pose est ce qu’il y a eu des travaux de maintenance depuis la construction de ce chef d’oeuvre par l’ex-ministre M.Cheik Oumar DOUMBIA?J’ai l’impression qu’on attend toujours au Mali, que les ouvrages soient inutilisables pour effectuer des interventions par la suite.Sinon une route vieille de plus de 30 ans devrait déjà être carrément refaite de bout en bout sauf si le budget voté pour les travaux a pris d’autres directions comme cela se voit couramment chez nous. 👿

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