Brouhaha autour du port du casque : Pour qui prépare-t-on un marché très juteux ?

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Bientôt les élections générales et l’argent doit couler à flot. Tous les moyens sont bons pour en avoir, y compris faire subir le terrorisme aux pauvres motocyclistes pour les condamner à porter le casque ou subir le racket d’une police-brigande qui opère au grand jour. Et ce, en se cachant derrière le fallacieux et hypocrite argument de la sécurité routière.

 Le Mali est trop endetté depuis 10 à 15 ans. Et nos dirigeants ont tellement détourné les fonds alloués par les bailleurs de fonds (même l’argent pour combattre le Paludisme, le Sida, la Tuberculose, a été mangé !) que ces derniers se montrent avares et très contrôleurs. Mais, des habitudes de bourgeois ont été prises par les princes qui nous gouvernent, qui ne travaillent pas et qui ne laissent les honnêtes gens produire les richesses. En plus, c’est bientôt ‘’aux urnes, citoyens !’’ Et l’argent doit être disponible, par tous les moyens, pour acheter les voix des électeurs. L’électeur malien, et certains candidats sont acheteurs.

Le régime qui quitte est soucieux de laisser la place à celui qui a déclaré publiquement que lui et ses petits copains méritent la taule position. Mais, cet ‘’héritier’’ n’a pas d’argent propre et les bailleurs de fonds du parti auquel il s’est imposé comme candidat ont affirmé qu’ils ne mettraient pas de sou dans sa campagne. Or, l’argent, il faut le trouver.

Même les Imams ont été négociés !

 Les analystes avisés placent le gigantesque tapage fait autour du port du casque ; que le pouvoir veut imposer aux pauvres chefs de familles, aux pauvres qui roulent en motos et aux pauvres passagers des motos, dans cette équation. Ce tapage autoritaire qui prépare une imposition dictatoriale pour arnaquer au nom de la sécurité routière, a mobilisé toutes les catégories possibles : l’Ortm bien sûr, l’Anaser, l’Aeem et les élèves (à qui l’on distribue des casques et des tee-shirts la semaine dernière) les Imams et les chefs religieux (qu’on a négociés pour inclure le casque dans leur prêche du vendredi 14 passé), etc….

Le but est de se convaincre que l’on a convaincu. Que donc, on peut passer par la loi et la répression pour imposer une très mauvaise solution. Que l’on peut terroriser le motocycliste à acheter plusieurs casques. Oui, ami Bou qui dépose et ramasse ses deux enfants dans deux établissements scolaires différents devra en acheter trois. Ces deux frères étudiants inscrits à la Flash, pareil. La petite commerçante que son mari dépose avant d’aller au boulot, aussi. Je vois une seule catégorie échappée, les handicapés à trois roues (ou quatre parfois). 

Imposé le port du casque, c’est imposer son achat ! Et c’est là que réside le but ultime de tout ce tapage sur le sujet. Celui qui impose le port du casque est aussi celui-là qui donne le marché des casques à un opérateur économique écran, façade ou prête-nom.

On n’est pas dupé ! On peut nous couillonner par la force- comme on le fait tous les jours que le bon Dieu fait dans les bureaux de l’administration, au carrefour de la ville ou au sortir des villages le jour du marché. Mais on est lucide. On supporte la rage au cœur mais que l’on se garde de penser que nous sommes des idiots qui ne savent même ce qu’on leur fait subir. Mais, trêve de radotage, et revenons à nos casques.

On l’a compris, le port du casque fait un marché colossal et dont on peut commencer à encaisser très rapidement. La question est alors : à quel nom l’homme d’affaire carton a-t-on décidé de donner le marché du casque ? Pourquoi se presser, puisqu’on le verra bientôt ? A moins que toutes les motos de Bamako ne se dirigent vers la Cité ex-Kadhafi ?

Le port du casque par tous, dans les conditions actuelles, sera encore plus meurtrier. Mais ça, on le démontrera la prochaine fois.

                                                                                                                     Amadou Tall

 

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