Bamako-Conakry : La COMANAV jette l’ancre avant l’Atlantique

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Selon les experts, il n’existe pas une liaison offerte par la COMANAV sur ces trajets entre le Mali et la Guinée Conakry. Le cours supérieur du Niger permet une deuxième liaison de la mer à Bamako. La Guinée a entrepris la rénovation complète du port de Conakry. La navigation est assurée habituellement sur ce bief de fin juin à début décembre. Le Niger dans son bief Sud coule sur des formations rocheuses.

La COMANAV avait l’habitude d’assurer sur ce bief un faible trafic annuel de 500 tonnes de produits alimentaires. Il n’existe pas de bonnes données sur la COMANV depuis des décennies. Il faut remonter loin dans le passé pour comprendre que le fleuve peut être utile en matière de transport. Ainsi, l’exploitation de la liaison Bamako-Kankan par bateaux remonte aux années 1918 et s’est développée avec la construction de la voie Kankan – Conakry.

Le Trafic fluvial de la COMAV sur le réseau en amont du Niger a évolué de 63 tonnes de produits et 4308 passagers durant la campagne de 1967/68 à 926 tonnes de produits et 1926 passagers en 1976/77. Actuellement on enregistre seulement quelques produits et passagers. Le réseau en amont fait également l’objet d’une exploitation informelle par des pinassiers dont les activités sont orientées essentiellement sur le transport fluvial de bois de chauffe et du sable vers Bamako.

On espère que tout cela va bientôt changer avec les autorités de la transition qui viennent un engin de sauvetage de bateaux à la COMANAV. Cet engin, financé par la banque mondiale, dans le cadre du Projet de réhabilitation économique et environnementale du Fleuve Niger, a une puissance de 700 chevaux et une capacité de dégagement de sable de 800 mètres cubes par heure.

Il permettra entre autres le remorquage de navires et l’ouverture de voies du chenal de navigation. En outre, les balises, qui seront disposées entre Ke-Macina et Akka (dans le delta intérieur du fleuve Niger) faciliteront la navigation dans cette zone.

Le montage du bateau a été effectué sur place, par des ingénieurs et techniciens maliens. Ce bateau permettra d’assurer la sécurité des voies fluviales et d’éviter les accidents sur le fleuve. En somme, il permettra aux Maliens d’emprunter les voies navigables, en toute sécurité et atténuera considérablement la souffrance des populations. Mais la navigation sur les fleuves maliens reste un rêve brisé pour la COMANAV qui attend toujours l’ouverture de la voie fluviale entre Kayes et l’océan atlantique

A.D

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5 COMMENTAIRES

  1. Djim Sylla ne savait pas quel projet presente au Secretaire Executif de la CEA ,Robert Gardiner.Il m’a dit en riant:qu’allons-nous lui presenter?Le lendemain matin,je suis venu avec une page tapee :Developpement du Bassin du Fleuve Senegal:!)irrigation,2}Navigation de Saint-Louis a Kayes et production hydroelerctrique.Gardiner nous a trouve 10 millions de dollars et une Societe Canadienne a effectue les etudes.AW Mamadou a construit les barrages.Il faut suivre la meme procedure et faire une etude de pre-faisabilite en vue d’etablir les couts .Nous devons,a tout prix ,etablir un plan a long terme pour le Mali .Un certain nombre de grands projets structurants,les grands travaux sur les cours d’eau de nos grands fleuves,les chemins de fer,les grandes routes nationales et les autoroutes,les grands centres solaires avec stockage electrique grace a notre lithium,les industries de base intermediaires,siderurgie,aluminium,complexe chimique et petrochimiques,les usines d’enrais et pesticides.Nos devons apprendre a travailler dans le cadre d’un programme a long terme pour la construction de l’economie nationale.

  2.  Vraiment, cet article est amèrement décevant car, totalement absurde, ou insensé !
     La seule et l’unique navigation qui intéresse maintenant le Malien AVERTI, c’est bien celle vers l’Océan, d’Ambidédi à l’Atlantique : fin !
     Au lieu que Choguel fasse du sérieux, il se ridiculise et s’avilit sur un piège de la Banque Mondiale, qu’il est seul à admirer.
     Qui a jamais vu les Européens (pire les Français), participer au développement d’un pays qu’ils ont colonisé ?
     Cela ne fait point partie de leurs valeurs, qui sont entre autres la prédation, le mensonge, la perfidie ; bref le machiavélisme …
     Quand un Européen (pire un Français) vient vous proposer son aide, il faut brusquement fuir, sinon vous serez invalidité à jamais, comme le Sénégal !
     Pour moi, « Il faut craindre les Grecs, même quand ils nous font des cadeaux ».
     Cependant, j’aime et adore éperdument les citoyens blancs d’Europe, qui sont presque tous très honnêtes, dignes et admirables, contrairement aux politiques européens (comme N.S.).

  3. Mr A.D la COMANAV n y peut rien car il n y a plus de fleuve entre Bamako et Kouroussa et par faute de la dégradation par l’orpaillage semi industriel des cours d’eau. Le bateau circule dans l’eau mais pas sur le sable et les cailloux. Tous les cours d’eau du pays sont menacés de disparition partielle ou totale par ce fléau.

  4. Nous sommes certains que si ce potentiel existait dans les pays d’Europe, les navigateurs de ces pays allaient tout mettre en œuvre pour garantir la navigation dans tous les sens avec les autres pays d’Europe. Ici au Mali nous ne faisons que parler sans agir et même les personnes capables d’effectuer ces genres de réflexions ne sont pas entendues, c’est vraiment dommage pour nous maliens et africains qui préfèrent jouer fourberies et cinémas en bloquant tous ceux qui peuvent travailler pour ces genres d’initiatives, voilà comment nous pouvons expliquer le retard de ce continent. Il est temps et grand temps que les africains se mettent au travail de façon rationnelle pour assurer le développement de nos pays dont les populations ont été transformées et ne font qu’attendre l’appui des autres hors de notre continent. Aujourd’hui pour transformer ça et mettre l’africain au travail dans la confiance entre eux-mêmes, il faudrait beaucoup d’efforts. Ces mêmes problèmes de blocage au Mali sont les mêmes dans toutes les parties de l’Afrique; personne n’a confiance à personne; personne n’écoute personne, personne ne respecte personne, personne ne reconnait l’intelligence et la performance de personne, avec ces genres de postures comment assurer le développement d’un tel continent? Il faudrait sans nul doute d’autres types d’africains dans trois générations pour que ces tendances soient bannies pour voir le continent se hisser. L’africain d’aujourd’hui est anti-développement, cela est indéniable et lorsque des voix bien averties se mettent à faire prendre conscience les moins nantis, ces voix supérieures deviennent l’ennemi de ces moins avertis qui sont dans plupart du temps les plus majoritaires.

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