Depuis plusieurs mois déjà, les prix des carburants, gaz oïl, essence ordinaire, sans plomb, pétrole… ne cessent de baisser à la pompe. Cette chute du prix des carburants est consécutive à leur chute sur le marché mondial. Mais cette baisse des prix est elle ressentie sur les frais de transport des personnes et des biens à l’intérieur et vers l’extérieur ? Ce n’est pas sûr.
Pourtant, il y a trois ou quatre ans les frais de transport, urbain et inter urbain, ont connu une augmentation. Le transport en commun à l’intérieur des agglomérations a augmenté de 25 à 50 FCFA soit une augmentation de 20 à 40 %.
A l’inter urbain, les frais de transport sont passés de 2000 à 3000 Fcfa ou de 8000 à 10.000 FCFA, selon les distances. Des augmentations qui ont à leur tour donné un coup de fouet aux pris des denrées alimentaires et de certains matériels domestiques. Le budget des consommateurs et des usagers fut aussi affecté.
Maintenant qu’il y a une fonte des prix des carburants, moins de 700 FCFA pour l’essence et moins de 600 FCFA pour le gaz oïl, les frais de transport des personnes et des biens doivent suivre le mouvement. Certaines compagnies de transport ont de bonne foi opéré un changement timide mais ce n’est pas suffisant et il doit être général et uniforme.
Dans notre pays, il y a la fâcheuse tendance à laisser les prix tels qu’ils étaient même si le coût à la production ou à la prestation baisse, «Ko gèlèya ka di malien ye» (le malien aime la cherté). Les prix des Sotrama doivent revenir à 125 et 150 FCFA selon les trajets à l’intérieur du District.
Les autorités en charge de la question de transport et les associations de transport et de consommations vont-elles s’impliquées afin que les frais de transport reviennent à leur coût initial ? L’amélioration du panier de la ménagère dépend en partie de cette révision du coût des transports des personnes et des biens.
- SANGARE