Suite à l’augmentation du prix (50 Fcfa) du transport en commun (Sotrama), les populations bamakoises n’ont pas tardé à manifester leur colère. Et cela, à travers un mouvement déclenché depuis samedi dernier en Commune IV du District, contre les chauffeurs des Sotrama. Comme un virus, ce mouvement de révolte s’et rapidement étendu à toutes les autres Communes, depuis avant-hier.
Les populations, notamment les jeunes, en colère, disent ne pas comprendre cette augmentation brutale du prix de transport, par les propriétaires de Sotrama. «Si nous laissons les propriétaires de Sotrama continueront avec cette augmentation, d’autres secteurs d’activité suivront l’exemple», martèle un habitant de Lafiabougou en courroux. Selon lui, il y a toujours eu augmentation des prix, mais on ne revient jamais sur les prix normaux quand la situation se régularise.
Une femme que nous avons rencontrée juste après la descente du Pont des martyrs, soutient que cette augmentation du prix du transport en commun démontre l’irresponsabilité de nos plus hautes autorités qui adorent toujours la fuite en avant. «Où est passé le président de la République ? Où est passé le ministre de l’Equipement et des Transports ?», s’interroge-t-elle.
Par ailleurs, notre tentative d’avoir des explications de la part du Syndicat des transporteurs, a été vaine. Mais, selon certaines indiscrétions, les chauffeurs de Sotrama se cachent derrière l’augmentation du prix du carburant et des pièces de rechange. Une augmentation assez minime qui ne devrait, en aucune manière, justifier les 50 Fcfa d’augmentation du prix du transport.
Précisons que le mouvement de colère et de désarroi des populations bamakoises s’est intensifié depuis lundi dernier et risque de tourner en drame dans certains quartiers du District.
Si les autorités de la transition et les Associations de défense des droits des consommateurs ne prennent pas leurs responsabilités, cette situation constituera un autre front social.
Seyni TOURE