Quelques mois seulement après la chute du président IBK, ses successeurs ont promis à la population malienne en général et surtout celle de Kayes en particulier la relance des activités ferroviaires. Comptant inlassablement le nombre de jour et de mois dans l’espoir de voir siffler le train au grand bonheur de tous les maliens et pour pallier le déficit de moyens de transports pour personnes et marchandises. Le chemin de fer est vital pour les populations riveraines du rail et il est une nécessité pour la relance de l’économie. La promesse de sa réhabilitation par les autorités de la transition a été une nouvelle qui a été beaucoup appréciée par les maliens, car le chemin de fer était l’un des piliers de l’économie malienne. Hors -mi le top départ du premier essai blanc du train de transport-voyageurs entre Bamako et Kayes et maintenant des pièces de rechange exhibées à la télé par Mme le Ministre des Transports et des infrastructures, il n y a rien de concret et cela commence à agacer les usagers.
En effet, c’était lors de la cérémonie de remise de kits scolaires aux orphelins des cheminots dans la cité des rails que le ministre chargé des transports Makan Fily Dabo, alors ministre de l’ancien régime IBK avait promis à la jeunesse de Kayes le redémarrage du chemin de fer. La nouvelle a été accueillie avec joie dans tout le pays. Malgré le changement de gouvernement et le remplacement du ministre, l’espoir des citoyens Kayesiens ne s’est guère estompé et Mme la ministre Dembélé Madina Sissoko, sous le leadership du Président de la transition s’est engagée pour honorer l’engagement du Colonel Assimi Goïta.
Pour rappel beaucoup d’efforts ont été faits, à commencer par la réfection de la voie ferrée et surtout la réparation de la locomotive CC2205 au niveau des ateliers de Korofina. Et surtout le voyage d’essai où un train a quitté la gare ferroviaire de Bamako pour Kayes. Mais six mois après beaucoup de questions se posent et les citoyens commencent à perdre espoir. Car depuis juillet 2022, date de l’essai rien de concret n’est visible. A la surprise générale en klieu et place des trains ce sont des pièces de rechange qui ont été montrées à l’opinion. A quand le redémarrage du train ? Aujourd’hui, on peut dire sans risque de se tromper que le rêve risque d’être brisé pour les cheminots et la population.
Il faut que les autorités comprennent que le chemin de fer est non seulement capital pour l’économie, mais aussi et surtout il contribue largement à réduire le taux de chômage. Donc un vecteur de développement d’un pays.
En définitive, La relance du trafic ferroviaire ne saurait être réelle sans de nouvelles locomotives, des rails renouvelés et de bonnes qualités, alors que les ressources se font de plus en plus rares.
Oumou SISSOKO