Aujourd’hui, on peut dire sans risque de se tromper que l’aéroport international Bamako Sénou fait la fierté de tous les Maliens avec les travaux de modernisation en cours de réalisation. Malheureusement, la plate-forme aéroportuaire de Bamako connait certaines défaillances dans le cadre de son fonctionnement, plus précisément au niveau du traitement des bagages à l’arrivée des passagers.
Dans la nuit du lundi au mardi, les passagers du vol Afriqiyah en provenance de Paris, via Tripoli, ont fait les frais de l’inorganisation et du manque de professionnalisme du service chargé des bagages à l’arrivée des passagers. Après un long voyage (Paris-Tripoli de trois heures de vol et Tripoli-Bamako de 4 heures de temps) les passagers ont passé plus de 2 heures d’horloge à l’aéroport (23 heures 20 mn à 1 heure 30 mn) avant d’être en possession de leurs bagages. Ce qui a failli provoquer un sérieux incident entre les passagers (excédés par cette longue attente) et les agents de l’aéroport.
Selon nos informations, ce retard était dû, d’une part, au contrôle de la douane à l’intérieur et d’autre part, au traitement au sol des bagages. Un seul chariot était chargé d’amener les bagages. On avait l’impression d’être dans une situation de grève de zèle ou de service minimum du personnel en charge de cette tâche. "C’est du n’importe quoi ici à l’aéroport. Depuis combien de temps nous sommes là pour attendre nos bagages, en plus de la fatigue du voyage ! " a laissé entendre l’un des passagers du vol.
Au même moment, certains agents de l’aéroport ont fait croire aux gens que des bagages ne sont pas venus par le vol et qu’il faut attendre encore une semaine pour aller les récupérer à l’aéroport. Ce qui a provoqué la colère des uns et des autres. Une dame venant de Suisse, qui avait laissé son argent pour le pèlerinage à la Mecque dans sa valise, ne savait plus quoi faire. Elle avait les yeux rouges. Ce fut un ouf de soulagement quand elle a vu sortir sa première valise, celle contenant ses sous. En plus de cette défaillance, il faut ajouter le désordre à l’arrivée des bagages. Les agents de l’aéroport et les gens qui venaient chercher leurs parents sont souvent plus nombreux que les passagers eux-mêmes. C’était un cafouillage total, sous les yeux du personnel de la police et de la douane.
Alou B HAIDARA
